LA BOUVARDIERE |
(Extrait de l'historique réalisé par Eric GAUTHIER ) |
Elle
était jadis couverte de bois ( |
Manoir de |
Arthur L’Espervier,
marchand
d’épices et Grand Veneur de Bretagne depuis
1488,
devint donc
le propriétaire
de |
D’après l’Armorial et nobiliaire de Bretagne de Potier de Courcy, la
famille de l’Espervier possédait plusieurs seigneuries dans le comté
nantais, notamment |
Le Pont en Vertais, devait faire partie de la dote de Françoise Landais. C’est à lui que nous proposons d’attribuer ce sceau qui date certainement du tournant des XVe et XVIe siècles. |
Le sceau des contrats d’Arthur de l’Espervier,
Gouverneur de Nantes et Grand Veneur de Bretagne
Inscription : « Des Contrats du Pont en Vertoy » Musée départemental Dobrée à Nantes sous le numéro d’inventaire 968.1.98 |
Pierre Landais,
qui maria sa fille unique à
Arthur Lespervier fut ainsi à l’origine d’une partie des
constructions actuelles.
Né vers 1430 à Vitré, issu d'une famille de drapiers enrichie par le commerce international, Pierre Landais arrive aux plus hautes fonctions de l’Etat grâce à sa vivacité d’esprit, à ses fortes capacités et sait se rendre indispensable au futur duc François II en fournissant sa garde-robe. Dès 1460, il devient grand argentier et receveur général du Duché de Bretagne, fonctions qu'il ne quitte plus jusqu'à sa mort, longévité inédite en Bretagne. Il assure la recette générale du fouage et de l'aide des villes, cumule la recette du domaine de Rennes et la trésorerie des guerres. Pareille attitude lui vaut bien des inimitiés, même s'il a su créer parallèlement un réseau de fidèles et d'obligés dans l'administration.
Ces inimitiés sont en outre alimentées par les prises de position
politiques de ce ministre qui, à la fin des années 1470, occupe une
place croissante au conseil, et y fait triompher les thèses
indépendantistes contre le compromis avec Il est un farouche défenseur du maintien de l’indépendance du pays et s’oppose à quelques grandes familles nobles (maréchal de Rieux, Vicomte de Rohan etc…) qui choisissent le parti français.
Le fait que les nobles félons lui reprochent ses origines roturières et
son influence sur le Duc les empêchant de mener à bien leur plan de
trahison mais également la conjonction des oppositions des grands
écartés du pouvoir, des agents du roi et d'une population lassée de
payer trop d'impôt rendirent sa
fin tragique : il fut arrêté au château de Nantes où il s’était réfugié
dans la chambre même du Prince (il s’était caché dans une armoire dont
le Duc avait gardé la clé).
Le Duc
fut obligé, tant l’irritation populaire était grande, de le
livrer au chancelier de Bretagne François Chrétien : « Je vous le livre,
lui dit-il, et vous commande sur votre vie de lui administrer justice et
de vous souvenir que vous lui êtes redevable de votre charge ».
Il
fut condamné à mort et
pendu à Nantes, sur la prée de Bièce, le 19
juillet 1485 certainement pour avoir cru possible l'émancipation du
duché, mais aussi parce qu'il a manqué de mesure dans sa manière de
gérer l'État.
Durant son veuvage, Anne de Bretagne eut la
volonté de reprendre en main son duché tout en en réaffirmant
l’indépendance. Pour cela, elle chassa les hommes du roi et plaça ses
fidèles à des postes clés. C’est ainsi que le 1er novembre 1498,
Arthur de l’Espervier, lieutenant d’Anne de Bretagne, fut nommé
gouverneur de la place de Nantes. Il décède en 1510.
Par la suite, la puissante seigneurie de |
Quant éclata |
François Touzeau fut déclaré
adjudicataire de la propriété de |
Fort
heureusement pour le pittoresque, le fronton armoiré ne fut pas détruit. |
Aquarelle de Jeanne Goullin
(1879-1955) vers 1900 |
En 1913,
c’est
Louis Amieux (1867-1936)
qui
devint le propriétaire de
Né à Nantes le 13 juillet 1867, il est un des fils de Jean-Maurice
Amieux co-fondateur de la conserverie Amieux-Frères. Sorti en
1885 de l’Ecole supérieure de commerce de Paris, Il entre à 22 ans dans
l’industrie de la conserve en devenant le collaborateur de son père. A
la mort de celui-ci, en 1919, il dirige avec un de ses frères, la
conserverie dont la réputation s’étend au monde entier. Grand défenseur
du « Patronat Social », en 1923, il installe rue des Salorges dans
l’usine désaffectée du conserveur Joseph Colin, le “Musée technique et
rétrospectif de la conserve”, ancêtre de l’actuel musée des Salorges.
Il restaura
Il remplaça notamment les pavés disgracieux par un parterre « à |
Porte
donnant accès à |
L’avancée en arrondi sur la
façade de
Peu de temps avant la guerre, la propriété aurait été rachetée par |