Les G.V.C. ou Gardes Voies de Communications

 
 
( Source  :  World War II Vichy French Security Troops)
 
 

Le Corps des Gardes des communications fut créé, en zône libre, par application des dispositions de la loi et du décret du 23 janvier 1941 ; dépendant directement du Secrétariat d'Etat aux communications, il visait essentiellement à assurer la surveillance des ouvrages d'art, des voies de communications (voies ferrées, routes, voies navigables, transmissions par cables) et des installations s'y rattachant directement ; accessoirement, le service devait assurer la surveillance dans les trains et dans les gares. Il fut, à l'origine, organisé en 4 groupes (Lyon, Limoges, Marseille, Toulouse), portés à 6 à la fin de 1941 par création des groupes de Grenoble et de Clermont-Ferrand ; chaque groupe devait comporter trois sections qui se subdivisaient en trois cantons de trois brigades, la brigade comptant deux gradés et douze gardes. La Direction fonctionnait à Vichy. Au 1er avril 1941 l'effectif réel était de 228 gradés et gardes, mais devait être porté, dans le courant du mois de septembre suivant, à 2000 membres en zône libre. Organisation purement civile, le Corps des Gardes des communications ne se rattachait en aucune façon à l'armée, ainsi qu'il avait été précisé à la Commission allemande d'armistice, laquelle prétendait en assurer le contrôle. Une loi du gouvernement de Vichy en date du 28 octobre 1941 étendit l'action du Corps des G.C. à l'ensemble du territoire (zône libre et zône occupée). Le commandement des forces militaires allemandes en France finit, après des réticences, par approuver ce texte le 1er décembre 1941. L'effectif du corps devait être porté à 7000 hommes environ, l'armement étant d'un révolver par homme. Jusqu'alors, les Gardes des communications dépendaient du Secrétariat d'Etat aux Communications. Mais une loi datée du 28 mars 1942 (J.O. du 4 avril 1942, p. 1302), rattacha le corps au Ministère de l'Intérieur (Secrétariat général pour la Police) ; ses effectifs devaient être de 3000 hommes en Z.O. et de 2900 en Z.N.O. ; en avril 1943, à la demande de Laval, le maréchal von Rundstedt accordait un accroissement d'effectifs de 2000 hommes. La Direction de la Garde des communications fut transformée en Direction générale, relevant directement du Secrétariat général au maintien de l'ordre, à partir du 15 avril 1944. L'ordonnance du 9 août 1944 prononça la dissolution des G.C. des démarches furent alors entreprises, auprès du Ministère de l'Intérieur, par la Direction provisoire, pour conserver l'intégrité du corps. Une décision du 12 janvier 1945 mobilisa le personnel de l'ex-Garde, qui continua à servir, à titre temporaire….

 

(Source : Secrétariat général à la Police et archives dites « récupérées » (1917- 1945) Répertoire numérique détaillé (F/7/14886-F/7/15012) )

 
Brassard G.V.C.
 
Les commandements généraux pour les gardes et les unités des G.V.C.E.
( Source : https://octavesanspoux.jimdo.com/les-g-v-c/ )
 
1° les gardes de voies ont pour mission de découvrir les actes qui seraient commis par des personnes ou des groupes de personnes qui ont comme but l'endommagement de nos routes de circulation et de nos dispositifs pour le bon fonctionnement de la politique du pays. Les sentinelles doivent, de par leur ingérence dans les plus brefs délais, et par tous les moyens appropriés, enrayer toutes les tentatives qui feraient échouer le trafic de nos routes et ainsi empêcher d’entraver la circulation, et supprimer les divers dommages aux équipements d’exploitation.
2 ° En cas de danger, ils doivent prévenir directement le garde des agents techniques le plus proche de chaque événement (présence de personnes soupçonnées de traces d'opérations de vol, de vandalisme ou de tentatives malveillantes, même si elles n'ont pas entraîné la coupure du téléphone, des fils électriques , des filets de sécurité, signaux, et ou destruction de la voie ferrée, etc ...) En cas d’absence du responsable technique dans le quartier, il doit signaler l'avertissement par plusieurs coups de feu tiré en l'air. L'agent technique, ainsi informé, interviendra alors immédiatement.
3 ° Donc s’il n’y a pas d’intervention de la part d’un agent technique, et que le report ou l'arrêt des signaux donnés doit être inscrit, il remplacera nécessairement la sentinelle, il fournira un document technique à l'agent, et utilisera toutes les ressources si nécessaires à ses décisions. (détonation, drapeau rouge, etc…)
4 ° Le gardien est en soit à l'abri du statut des agents, dans l’intérêt de détecter par eux mêmes les dispositifs de travail, mais ils devront pour ce faire présenter leur carte d’identité.
5 ° Si le travaille se fait de nuit , ou tous les travaux à la fois de jour ou de nuit par des équipes, la sentinelle doit montrer l'autorisation de travail délivré par les agents techniques compétents en vue de cela à tous les agents ou aux contremaîtres. Les sentinelles sont informées de ce travail avant le commencement de leur exécution.
6 ° Le jour, la nuit (ou selon le site de surveillance éclairée artificiellement), je pense que chaque instruction ordonnée à la sentinelle est d’approcher l’individu avec les armes et qu’il lui communique que s'il n'obéissait pas, qu’il allait lui tirer dessus. Une fois que le suspect s’approchera, il examinerait l’homme jusque dans la doublure de ses vêtements et prendrait les armes dont il disposerait, ainsi que les outils pouvant servir à causer des dommages à la route ou à d'autres directives. Ceci en respect d’après les ordres reçus, dont la preuve de montrer que sa présence était nécessaire sur les routes ou sur des installations. Afin également de justifier de la nécessité d’une sentinelle et de devenir le libérateur idéal pour garder les points stratégiques. Il aura, si besoin est, de garder le prisonnier détenu jusqu’à l’arrivée de la gendarmerie qui le prendra en charge. Ainsi, si le suspect refuse de s'approcher ou tenterait de fuir, la sentinelle a ordre de lui tirer dessus. Si vous estimez qu’il y a danger pour les passants évitez alors de tirer.
7 ° Ainsi, si le suspect est hors de portée de voix, la sentinelle tirera en l'air. Dès que le suspect revient dans sa direction, la sentinelle lui ordonne d'approcher et agira comme indiqué ci-dessus dans le n ° 6.
8 º si les suspects représentent un groupe, la sentinelle doit suivre les instructions comme indiquées dans le n ° 6 et 7, mais avec bonne prudence pour ne pas être leur victime. Il laissera approcher un seul homme à la fois.  Si le groupe est trop grand pour l'arrêter, il empêche la mise en œuvre d'égale intensité qui excelle le travail, et prévient le poste ou le corps de garde. Ainsi, si le poste d’arrière garde ou le corps de garde ne peut être averti, il peut l’avertir par un ou plusieurs coups de feu tirés en l'air. La sentinelle vérifie l’intensité des dommages causés par les suspects aux installations, il a également le droit d’ouvrir le feu à titre d’avertissement. Ainsi, si le garde est attaquée par des suspects armés, il doit se mettre à l’abri afin d’éviter les coups de feu, mais il a également le droit d'ouvrir le feu pour les chasser ou les arrêter, le corps de garde attiré par les tirs de la sentinelle viendra à sa rescousse.
9 ° La nuit (par temps de brouillard ou par mauvais temps) la sentinelle doit être attentive et faire confiance à son audition auditive :
a) dès qu’il entend une rumeur suspecte qui laisse présager à un attentat contre les routes ou les dispositifs qu’il a sous sa garde et sous son autorité, le garde prévient le poste de garde;et lorsque ce n'est pas inapproprié il se rapproche La sentinelle suffisamment attentive de l’endroit d’où provient le bruit, crie: «Halte ou je fais feu" Alors s’il n’obtient pas de réponse à son ordre, la sentinelle peut selon les directives reçues, tirer un coup de feu en l'air, puis reviendra rapidement se mettre à l’abri. De là et si la rumeur continue et en vue d’arrêter celle-ci, il peut se résoudre à nouveau de tirer dans la direction d'où provient les bruits et cela jusqu'à l'arrivée du poste ou de la patrouille de garde.
b) il revient que toute personne ne peut sans autorisation explorer le site, tel que stipulé à l'article 88 du Règlement du Service mobile. Ainsi, les préoccupations pour les citoyens qui n'ont pas l'autorisation d'aller au-delà des sites gardés, la sentinelle les obligera à retourner le long d'une voie publique où aux entrées autorisées et les avisera que s'ils n’obéissent pas immédiatement, il devra tirer. Alors, s’ils n'obéissent pas directement aux ordres de la sentinelle, celui-ci devra les abattre.
10° La sentinelle placée doit suivre toutes les recommandations, il se comportera d'une manière tout à fait égale à celles prévues pour les gardes placés sur les routes.
11° La sentinelle de garde empêche et cela conformément selon les instructions, que les personnes à l'intérieur ou à l'extérieur de l'établissement et qui présentent d’éventuels dangerosité, ne circule auprès des différentes voies de communications.
12 ° La sentinelle doit faire aussi vite que possible le rapport de ce qui s’est passé pendant son quart, auprès de son poste ou auprès du corps de garde qui lui pendra toutes les dispositions nécessaires.
13 °Lorsque des aéronefs volants s’approchent à basse altitude, la sentinelle devra se cacher.
14 °Dès qu'il aperçoit des hommes sauter en parachutes hors de l'avion ennemi, il tire plusieurs fois pour alerter le poste ou le corps de garde. A partir du moment où l'ennemi est suffisamment assez proche, il ouvre le feu. En cas de risque d’emprisonnement la sentinelle se retire à son poste de commandement.
15 ° Lorsque une sentinelle monte de garde à l’écluse et également les unités de manœuvre des portes. Il laisse manœuvrer l’ouverture des portes de l’écluse uniquement par un personnel qualifié et autorisé de la Commission des Travaux publics. Il ne laisse approcher ou arrêter aucunes personnes ou véhicules près de l’écluse à moins de 50 mètres de celle-ci. Il se conforme aux instructions reçues, et conduit au poste de garde chaque personne manœuvrant dans l’écluse avant l’ouverture des portes permettant ainsi le passage.
16 ° Lorsque une sentinelle est de garde sur un pont et également les unités de manœuvre du pont. Il laisse manœuvrer le fonctionnement du pont uniquement par un personnel qualifié et autorisé de la Commission des Travaux publics. Il ne laisse aucunes personnes ou des véhicules s’approcher du pont à moins de 50 mètres.. Il se conforme aux instructions reçues, et conduit au poste de garde, toute personne qui s’engage sur le pont , dans les hangars .ou dans les environs du pont.
 
 
Les ordres de garde des patrouilles
( Source : https://octavesanspoux.jimdo.com/les-g-v-c/ )
 
1. Les patrouilles sont chargées de partager toutes les tentatives pour préserver et entraver toute circulation sur les routes ou sur les différents appareils et ou de dégâts au matériel d'exploitation, ils devront inscrire tous les dégâts causés qu'elles ont déjà réparés.
2. Si les commandants du corps de garde ne sont pas dans leur voisinage, les patrouilles de garde préviennent directement les agents techniques de chaque événement (présence de personnes suspectées des activités malveillantes effectuées par les suspects, traces de travail , tentatives de détruire ou de détérioration sans raison apparente, coupure des fils de téléphone ou de fils télégraphiques, coupure les fils des signaux de sécurité, destruction des voies, etc...) Dans ce cas, et s'il n'y a pas d'agent dans le voisinage, l’agent technique est tenu de donner signal d’alarme par des coups de feu tirés en l'air.
3. Bien que les troupes de la garde ne doivent en principe ne pas intervenir dans le service des chemins de fer ou des bateaux, cette nécessité de leur service est d’intervenir de plein droit lorsque des événements se produisent (la destruction des voies, des attelles, etc...) pour la dangerosité des trains ou des bateaux qui sont les leurs. Ils doivent alors et si aucun agent technique n’est présent, intervenir de retarder ou d’arrêter le signal d'arrêt.
4. Dans tous les cas, les patrouilles soumissent à de telles controverses, sont renseigné par un pétard fourni par le personnel du gouvernement des chemins de fer. Ainsi, lors de ces événements énumérés, la patrouille comprend, une plus grande formation…
a) Lorsque sur une double voie ou il n’y a qu’une seule voie touchée, un pétard doit être fixé vers le bas avec des pinces sur la voie détruite à l’emplacement de l’incident à au moins à 500 m et sur le côté d'où les trains arrivent, une deuxième explosion sera placée à 30 m et une troisième à 60 m. Si la responsabilité diminue sur le lieu de l'incident, le pétard doit être placer de 800 mètres et même à 1000 mètres. Si la seconde voie est, comme on le pensait dangereuse pour le trafic, la patrouille s’en réfère comme décrit au point 1.

b) Si les trains circulent sur une seule et même voie dans les deux sens, on doit prévenir la patrouille avec des pétards, patrouille placée le long des trois sites des deux côtés du point dangereux. Par manquement de pétards, on placera pendant le jour une bannière rouge ou tout objet d’égale intensité. De nuit, on agitera une lanterne rouge ou une lanterne ordinaire. Le même signal est utilisé pour les navires afin d'arrêter et d’interrompre le trafic, ceci avant de placer des pétards ou la mise en garde d'un agent des chemins de fer.

5. Pendant la maintenance des travaux d'entretien des chemins de fer et les voies navigables, il est nécessaire sans cesse de maintenir une surveillance de jour comme de nuit. Il faut distinguer le travail effectué personnellement ou réalisée par les équipes, ces derniers doivent être particulièrement surveillés.
Les étapes suivantes devraient normalement être fournies afin de sécuriser les travailleurs sur les voies :
 a) Tout cela étant, ils peuvent au cours de la journée et sans avertissement exécuter des travaux d’entretien. Les troupes de la garde sont présentent pour garantir sans pour cela avoir à montrer leur carte d’identité, la sécurité des agents des chemins de fer ou maritimes.
b) Tous les travaux de nuit ou tous autres travaux, aussi bien de jour ou de nuit, par des équipes font l'objet d'une autorisation délivrée aux agents ou contremaîtres désignés par les autorités techniques compétentes. Les forces de la garde présente ont été admises, dont la présence est notifiée aux dirigeants de garde de ce jour.
6° Ainsi, si un des hommes de la patrouille aperçoit des parachutistes sautés des avions ennemis , elle concentre ses tirs sur eux pour les empêcher de combattre, et éventuellement prévenir le corps de garde contre ces ennemis envahisseurs.