VINCENT DE  VAUGELAS  JEAN ANTOINE MARIE
 
 
 
Marié le 20 août 1939 à Douadic (Indre) avec Anne Sévène.
Décédé le 13 février  1950  (ou 54 ?) à Mendoza  (Argentine).
 
                Ancien élève de l'école militaire de l'air. Il combat en 40 avec le grade de lieutenant dans une escadrille combattante. Après avoir servi dans les chantiers de la jeunesse française, il intégre la Milice Française. (Source : Wikipédia)
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Extrait de l'article de l'Express "La cavale des maudits" publié le 12/08/1993
dans le chapitre "Epuration Secrète" par Conan Eric.
 
             Jean de Vaugelas, l'un des principaux chefs de la Milice, est l'une des plus célèbres victimes de cette épuration secrète. Cité par Laval à l'ordre de la Nation le 6 juillet 1944  :
« M. de Vaugelas (Jean), commandant de la Franc-Garde permanente de la Milice Française, pour les motifs suivants : chef milicien de grande classe. A exercé le commandement de l’ensemble des unités de la Milice Française engagée dans les opérations exécutées en Haute-Savoie contre les hors-la-loi. D’une ardeur inlassable et d’un courage exemplaire, a fait l’admiration de ses chefs, de ses camarades et de ses hommes.  A su donner à sa troupe, au moment de l’assaut final mené contre les rebelles retranchés sur le plateau des Glières, l’impulsion qui a permis d’obtenir le succès complet de l’attaque Chargé, par la suite, de la direction des opérations du maintien de l’ordre dans la région de Limoges, a fait preuve de talents éminents de chef et d’organisateur et a mené à bien la mission très délicate qui lui a été confiée».
 
            Cet aristocrate, ancien officier d'aviation monarchiste, fut un temps le responsable de l'école des cadres de la Milice à Uriage (Isère), avant de prendre la tête de l'une des unités les plus redoutées de la Franc-Garde (la Milice armée), appelée à intervenir contre les maquis les plus importants.
           Il dirigea ainsi les 600 miliciens accompagnant les 5 000 Allemands qui détruisirent le maquis des Glières en mars 1944. Le mois suivant, il est chargé des opérations de maintien de l'ordre qui sèmeront la terreur dans la région de Limoges. Puis dans des maquis du Massif central.
 
 
                Lorsque la débâcle se précise, il n'hésite pas, le 10 août 1944, à rejoindre en avion plus de 1 000 miliciens encerclés par le maquis autour de Limoges, pour en organiser l'évacuation, avant de partir avec la division Charlemagne comme chef d'état-major.
               Prisonnier des Soviétiques en Lituanie, il s'échappe en compagnie du chef milicien Jean Bassompierre, et, avec lui, traverse la Lituanie et l'Allemagne pour rejoindre l'Italie. Là, ils sont trahis. Bassompierre sera arrêté (puis fusillé en France), tandis que Vaugelas s'échappe à nouveau et parvient à gagner Buenos Aires en 1948 avec un passeport de la Croix-Rouge.
                Son périple s'arrête brusquement en 1954, à Mendoza, région viticole, où il est devenu administrateur des Caves franco-argentines : il est exécuté dans une mise en scène d'accident de voiture.