BIOGRAPHIE D'APHONSE CASTAIGNOS
 
(Source : Le livre "Sur les traces de la CRS 181" et son dossier de résistant  GR 16 P 110665  du service historique de la défense   )
 
 

Né le 2 août 1920 à Saint-Cricq-en-Chalosse
Fils de Firmin (1887-1945) et de Jeanne Bloy
Marié avec Madeleine Senjean (1948)
Photographe, il parle Espagnol et Allemand
Décédé le 9 octobre 2004 à Dax
 
 
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              Engagé volontaire (pour 5 ans) le 20 mars 1939 au 309° Régiment d'Artillerie à Tracteur Tout Terrain (RATTT)  ---  Classe 1939  Bureau de Mont de Marsan ---  Matricule 1089
Il sera ensuite muté au 4° RA puis au 5°RI comme chauffeur  - mitrailleur.
              Il participe ainsi à la campagne d'Alsace du 02/09/39 au 08/01/40 puis du 10/04 au 20/06/40 Belgique - Somme - Loire...
              Il sera blessé à la jambe gauche  et obtiendra la croix de guerre.
 
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              Démobilisé le 11 novembre 1940 par la commission de réforme à Saint Etienne, il entre dans la police municipale le 1er janvier 1941.
              Il est affecté dans la police d'état le 10 mai 1942 et rejoint le groupe mobile de réserve "Guyenne".
 
              Contacté par le réseau AGIR (région sud ouest), il s'y engage le 01/10/43 comme chargé de mission et agent de renseignement P.1 puis agent P.2 avec le grade d'assimilation de sous-lieutenant.
 
(Il sera blessé en février 1943 à Cenon au cours d'une rencontre avec la gendarmerie allemande)
 
              Le 18 mars 1944 en déplacement à Tonnerre (Yonne), il est appréhendé. Des camarades du réseau possédant sur eux son nom et son adresse ayant été arrêtés à Bordeaux.
              Le 27, il regagne Bordeaux menotté.
 
         "Conduits au siège de la Gestapo, 246 avenue de maréchal Pétain au Bouscat (aujourd'hui avenue de la Libération) et pris dans les mailles de la sinistre équipe du Sous-Lieutenant Dohse de la section IV du K.d.S. (Kommando der Sipo-SD). les prisonniers sont jetés dans une petite cellule sans fenêtre ni lit, ils subirent diverses tortures toutes plus horribles les unes que les autres à l'image des bastonnades à coups de nerf de boeuf ou de serrages de tête jusqu'à provoquer un évanouissement. À l'issue, Castaignos fut incarcérés au Fort du Hâ. Puis déporté avec son père Firmin résistant comme lui (arrêté le 20 mars) ; au camp de Hambourg-Neuengamme" 'Matricule 20217 pour Alphonse et 31509 pour Firmain' -(** voir en bas de page)
             
 
Sur la veste des prisonniers figure sur le triangle rouge  la lettre F correspondant aux prisonniers politiques de nationalité francaise
en dessous, le numéro matricule de déporté.


 
 
               Il sera interné du 26/03/1944 au 20/05/44 et déporté du 26/03/44 au 25/05/45
               Il contracte une tuberculose pulmonaire durant sa détention au camp de concentration  (Invalidité de 85%)
               Son père Firmain déporté à Neuengamme décède le 12 mai 1945 à l'hôpital de Ludwigslust (Mecklembourg-Poméranie)
 
              Rapatrié le 26/06/45, Alphonse Castaignos réintégrera la police et terminera sa carrière au commissariat de Police de Dax.
 
              Il recevra la médaille de la résistance
 
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** Parcours après le KL Neuengamme
 
Fallersleben-Laagberg
Située à 27 km au nord-est de Brunswick, la ville accueille le siège de Wolfsburg des usines Volkswagen. Les détenus (dont plus de 600 hommes) travaillent pour cette firme et sont également employés à des travaux de construction.

Wöbbelin

Situé à 9 km au nord de Ludwigslust et à 31 km au sud de Schwerin, dans le Mecklembourg, le site de Wöbbelin est choisi en février 1945 pour la construction d'un camp de prisonniers de guerre. Mais, dès avril 1945, lors des évacuations des différents lieux dépendant de KL, il devient le point de convergence de nombreux convois d'évacuation.