BIOGRAPHIE DE  PAUL GUY RENE LAMOUROUX
 
(Source : L'interview d'olivier Lebrun - France bleu Occitanie)
(Source : Service historique de la Défense - Dossiers individuels de résistants - GR 16 P 334734 ) 
 

Né le 7 mai 1921 à Toulouse
Fils de Jean Lamouroux 1875-1951 et de Marie Josephine Martin 1880-1980
Marié avec Paulette Simian en 1942  (1920-1986) puis avec Maguerite Vacquier en 1979.
Fait ses études au Caousou puis, il entame sa formation d’ingénieur à l’institut Électrotechnique de Toulouse
 
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   Collection Guy Lamouroux
                  Guy Lamouroux est étudiant à la fac de science de Toulouse quand la guerre 39 45 éclate.
 
Enfants  :   1° mariage >  Jean Paul et marie Paule (1950-1983)
                      2° mariage >  Sylvie Lamouroux 
 
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                Pendant ses études, il suit également la préparation militaire Supérieure (PMS). Il y effectue un stage de controleur Radar afin de pouvoir intégrer l'école de l'air comme élève officier de réserve (E.O.R.).
 
               En 1940, son engagement dans les Chantiers de Jeunesse lui épargne la mobilisation militaire.
 

  En 1942, Paul Simian, dont il épousera la fille (Paulette), lui demande d'entrer dans la Résistance.

                Il participe aux actions du maquis "Roger", sous les ordres d’Albert Carovis, alias "Jean".
  Paul Simian -Collection Guy Lamouroux
 
            Puis, afin d’éviter le Service du travail obligatoire (STO), il intègre les Groupes mobiles de réserve le premier mars 1943. Il est affecté dans l'un des GMR de Toulouse...(Languedoc -Lauraguais - Aquitaine ?)
 
            Son poste de secrétaire lui permet dès lors d’informer la Résistance et s'acquite de ses premières missions clandestines de liaison dans le réseau.
           Alors que Toulouse se libérait du joug nazi les 19, 20 et 21 août 1944, son nom figurait parmi les cibles inscrites dans les carnets noirs de la collaboration et, à quelques jours près, son sort aurait pu être scellé.
 
Guy Lamouroux se souvient de ses actes de résistance : "quand le commandant avait fini de donner des ordres, on disait qu'on n'entendait pas". Le Toulousain prévient les personnes qui vont être arrêtées avant qu'elles ne le soient. Au moment de la libération, il découvre la note d'un commandant. "Nous devions être arrêté, mon copain qui s'appelait l'Orphelin et moi, une semaine plus tard".
 
             A la libération, Guy Lamouroux est envoyé dans les départements comme agent pour organiser les futures élections. Il demeure attaché au groupe FFI "Roger" jusqu'au 15 novembre 1944.
 
En 1945, Guy Lamouroux fête la libération de la France avec ses amis résistants. "On était 300 ! Il fallait trouver un restaurant pour tous nous recevoir!" se souvient-il en riant.
 
Après la guerre, Guy intègre l’Armée de l’Air en tant qu’officier et achève sa carrière au grade de commandant. Il devient réserviste en 1950.
 - Il est détaché comme inspecteur au CDL de la Haute Garonne 13° Bataillon de l'Air - de novembre 1944  à  février 1945.
- Rejoint la base équipée de Blagnac le 1° février 1945 comme officier adjoint au Commandant.
- Affecté à l'école des comptables de l'Air
- Affecté à l'école des EAR (Elève Aspirant de Réserve) de l'air à Aix en Provence (Chargé de l'instruction de la 1ère compagnie)
- Puis à la zone de Défense Aérienne (D.A.) 502 - Il effectue le stage " Officier de radar".
 
 

      Puis, il retrouve la vie civile. Il reprend la boutique de son père qui vend depuis 1920 des ampoules et du matériel électrique à Toulouse, place Matabiau, au coin de l’avenue Raymond IV. Le magasin se transforme avec l’arrivée de "l’électro-ménager."

En 1946, Guy Lamouroux parcourt les départements pour organiser les élections - @Collection Guy Lamouroux

 
Au décès de son père, Guy reprend l’affaire familiale de fournitures électriques et de lustrerie à Toulouse.
 
ll emménage à Balma en 1960

L’entreprise familiale prospère tandis que Guy s’occupe très attentivement de sa fille lourdement handicapée. En 1979, il épouse Maguy en secondes noces et prend sa retraite en 1981. À ce jour, Guy profite pleinement de sa famille, de ses enfants, de ses deux petits-enfants et de ses deux arrière-petits-enfants.

 
Guy Lamouroux, qui fut longtemps président de l'amicale des anciens du maquis Roger
 
Souvenons-nous de cette année 2009 où le Président Guy Amouroux avait inauguré le chemin du maquis à Cabanac avant de se rendre à Naples.
Publié le 4/08/2020 dans Toulousain, Gascogne, Coteaux de Cadours, Drudas
 
Publié le 

Guy Lamouroux, 98 ans, président de l'Amicale des anciens résistants du Maquis Roger, a reçu l'association Chemins de Saint-Jacques, sentiers de Pujaudran, histoire et mise en valeur du patrimoine local, pour évoquer l'histoire émouvante du Maquis Roger. Le secteur 1 de la Haute-Garonne, organisé en maquis à partir de 1944, avait été créé par Albert Carovis, Jean et Marcel Roussel. Dès 1941, ils ont recruté des sympathisants qui, petit à petit, ont planifié la future résistance avec le bataillon des usines Dewoitine (SNCASE), constitué d'un comité local de canton qui, immédiatement, recrute avec la formation de groupes, sections, etc., suivi par les secteurs de Cadours, Léguevin, L'Isle-jourdain, Samatan et Toulouse, d'où sortiront les Mouvements Unis de Résistance (MUR). Ces derniers, transformés en Forces françaises de l'intérieur (FFI), deviendront le comité départemental de libération. Le Maquis Roger organise sabotages, attentats, hold-up et actions dans toute la région jusqu'à sa libération dont certains épisodes ont eu lieu à Pujaudran : le 12 août 1944, un Mosquito NS 533 de l'USAF s'écrase sur le bois du Fusté à Pujaudran, le pilote Ronald Nichols décède au cours du crash, les maquisards retrouvent le navigateur Elbert Harris, le cache et une filière d'évasion via l'Espagne lui permet de rejoindre son unité en Angleterre (cf. le livre «Un De Havilland Mosquito tombe en Gascogne toulousaine», de Jacques Lajous et Jacques Leroux) ; ce même jour, le Maquis Roger organise une mission importante sur Grenade ; à l'entrée de Pujaudran, il tombe sur une auto blindée allemande dont les 3 occupants n'ont pas le temps d'utiliser leurs mitrailleuses et se cachent dans une maison ; bientôt cernés, ils se rendent ; dans la nuit du 12 au 13 août 1944, les Allemands perquisitionnent dans Pujaudran désert, les habitants ayant quitté le village ; au matin, ils font brûler la maison où leurs collègues s'étaient retranchés ; le 17 septembre 1944, «Max «Roger Godard, au retour d'une mission à L'Isle-Jourdain, se tue dans la descente de Pujaudran. D'émouvantes funérailles lui seront faites à L'Isle-jourdain, où il est enterré. Une stèle sera érigée en sa mémoire à Pujaudran.

La Dépêche du Midi
 
Guy Lamouroux a 100 ans