BIOGRAPHIE DE RAYMOND ANTOINE MISTOU
(Source : "Hommage à Raymond Mistou" article de la Dépèche - Service historique de la défense -Dossier de résistant GR 16 P 421587)
 
Né le 14 mai 1923 à Auterive (Haute-Garonne)
 
Employé de Commerce.
 
Décédé le 14 octobre 1948 à Auterive.
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A la mise en place du STO comme beaucoup de jeunes Raymond devient "Réfractaire" et les organismes de résistance comme le groupe "Combat" et le maquis "Bir-hakeim" souhaitent transformer ces réfractaires en combattants potentiels de la résistance.
 
Entré au Maquis Bir-Hakeim en avril sous le nom de "Sentenac", il participe sous les ordres du Lieutenant Roqumaurel au combat du Douch l'un des premiers combats de la résistance ( le 10 septembre 1943)
   
 après une dissolution à Saint Pierre des Corps en octobre 1943, il rejoint le maquis de Bielle puis un groupe qui se reconstitue en novembre 1943 sous les ordres de "Combat" rue Pharaon à Toulouse. Sous le nom d'"Authier" il est nommé chef de groupe en décembre 1943 par Struxiano (commandant le 3° arrondissement Combat).
Il assure le ravitaillement pour le maquis au château de Lespinet, Château de Labruyère,avenue de Courrèges ,Moulin du martinet et participe à la neutralisation d'un milicien.
 
Début 1944, après une rapide formation, il sollicite son affectation au GMR "Lauraguais" à Toulouse  afin de récolter des renseignements pour "Combat".
 
Arrêté le 17 mai 1944 à la gare de Saint Cyprien sur dénonciation, il est emprisonné à la prison saint Michel  et il subira huit interrogatoires au siège de la Gestapo rue Maignac (Coups, baignoire...)
       
(Entrée de la prison saint Michel)                                                                  (Siège de la Gestapo 2 rue Maignac)
 
Il sera ensuite dirigé vers le camp de Compiègne. 
  (Camp de Compiègne )
 
Il sera déporté le 2 juillet au camp de Dachau Matricule 77537   - Block 25.23  - kommando d'Allach
 

Le Kommando d’Allach

« La population du camp d'Allach, prévu pour 3 500 détenus, devait atteindre en mars 1945, 14 000 détenus... Comme ailleurs, on était à Allach un mort civil. Retranché du monde. Sans nouvelles des siens, sans colis. Un matricule... Dès le lendemain de leur arrivée les nouveau « pensionnaires » étaient rassemblés sur l'une des places du camp. Là, ils étaient interrogés sur leurs spécialités et antécédents professionnels et offerts, presqu'à l'encan, au choix des délégués de différentes entreprises convoqués pour la circonstance... C'est de ce « marché aux esclaves » que dépendait généralement l'affectation du détenu dans un kommando, et par conséquent sa vie ou sa mort... ainsi, épouvantables étaient les kommandos dits « des terrasses » auxquels, pour le compte d'une entreprise de travaux publics, l'entreprise Dicker Hoff, étaient affectés un grand nombre de détenus d'Allach. On y mourrait vite, épuisé par le charroi en une ronde infernale de sacs de ciment, vaincu par le froid, par la faim (2 litres de soupe claire et 200 grammes de pain par jour), assommé de coups ou victime d'accidents... Moins redoutables étaient les kommandos d'usines... »
« Nous sommes en février 1945... L'hiver est particulièrement rigoureux en Bavière... Une bise aigre souffle sur le camp, hurlant dans la forêt de sapin que nous traversons pour nous rendre à l'usine BMW, cortège de spectres, qu'encadrent des hommes en armes et de chiens diaboliques...Le froid est collé à notre peau... Collé à la peau comme, depuis des mois, la faim collée au ventre... Et cet appel qui, ce matin, a duré une longue heure... Un bref commandement nous arrache à nos pensées. Nous sommes devant les lourdes portes d'un bâtiment de l'usine BMW... Les hommes de l'équipe descendante se forment en colonne pour le retour au camp... Notre colonne de dénoue... Nous abandonnons le bras du voisin... Chacun de nous redevient... Un »
Marcel G. Rivière, matricule 73 945, futur rédacteur en chef du Progrès de Lyon.   (Source : http://www.encyclopedie.bseditions.fr/)
 
Libéré par les américain en mai 1945, il rentrera en france le 3 juin 1945 après un passage au service de la croix rouge du lac de Constance.
AllachSurvivors.jpg
 (Libération du camp source :http://adirp77.over-blog.com/article-18-juin-1944-de-compiegne-a-dachau-41448659.html )
 
 
Il est mort le 14 octobre1948   --- Suite aux mauvais traitement lors de sa déportation......?
 
 
(Source : La dépêche.fr)