BIOGRAPHIE DE MARCEL GUILLOT |
Chef des FRS |
Extrait de la biographie réalisée par Alain Crosnier |
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Le
Général de Division Aérienne Marcel GUILLOT
Général Inspecteur Régional des Forces Républicaines de Sécurité (F.R.S.) (Septembre 1944- Février 1945)
Grand Officier de la Légion d'Honneur
Naissance de GUILLOT Marcel, Charles, Albert le 26/03/1893 à TERGNIER .
Décès le 29//11/1960 à son domicile Hameau des Imberts GORDES. Ses
parents étaient Instituteurs.
Il fréquenta l'Ecole Normale
d'Instituteurs de LAON
de
1909 à 1913 et il en est sorti avec le Brevet Supérieur.
Le 27 Décembre 1913, il effectue son service militaire par devancement
d'appel pour une durée de trois ans.
Son état signalétique fait état de sa carrière jusqu'au Grade de
Colonel.
Les différents lieux d'habitation du Général Marcel GUILLOT : 84, Rue
Consolat à MARSEILLE, Les Poulivets à OPPEDE puis les Imberts à Gordes à
partir de 1942.
Il fera de la propagande dans le Vaucluse avec le Général de Brigade de
l'Armée de l'Air, commandant l'artillerie de l'Air, Louis PLAGNE né le
19/10/1894 à ALES. Ce dernier rejoindra LONDRES en Mars 1943. Il
participera à une mission de bombardement sur Hambourg le 27 Juillet
1943. Il est décédé le 16 /11/1993 à ROQUEMAURE (Gard).
Sa demande de réparation de préjudice de carrière nous éclaire sur ses
activités, son rôle dans la Résistance, son arrestation par les
allemands à son domicile des Imberts à GORDES, sa détention, les
tortures qu'il a subies et son évasion de l'Hôpital SALVATOR à
MARSEILLE.
Arrêté
à son domicile avec son épouse ils seront incarcérés le 19 Novembre
1943. Son épouse sera libérée rapidement. Sa maison sera pillée. Le
Maire de Cabrières-d'Avignon viendra le lendemain récupérer le poste
émetteur- récepteur qu'il détenait à proximité de son domicile dans une
carrière. Le BCRA le fera évader le 11 Juin 1944 en soudoyant un des
Gardien de la Paix qui le gardait et avec l'intervention d'un groupe
franc.
Les archives mentionnent qu'il devait être exfiltré par avion depuis
LYON vers l'Angleterre. L'opération n'a pas pu avoir lieu en raison du
nombre important d'arrestations dans la région lyonnaise.
Le Général Marcel GUILLOT avait été recruté par KOHAN Albert dit le
Patron en Août 1943. KOHAN Albert décède des suites d’un accident aérien
au moment de l'atterrissage dans la nuit du 16 au 17/ 12/1943 dans le
SUSSEX (Grande Bretagne). N° 2 du Réseau GALLIA, développé par le BCRA.
Chargé de mission de 1ère classe, il développait le réseau NESTLE-
ANDROMEDE.
Le Général Marcel GUILLOT est le chef d'un réseau de Renseignement dans
le Vaucluse pendant la seconde Guerre Mondiale. Il appartenait au réseau
NESTLE- ANDROMEDE qui deviendra ANDROMEDE. N° Matricule RC- 56 — Pseudo
SIRIUS.
Il a tout d'abord recruté
l'Inspecteur de Police Marcel REDELSPERGER RC- 56 01- Pseudo ORION
chargé de la création du secteur ASTER. Cet Inspecteur de Police était
en poste aux Renseignements Généraux à AVIGNON. Les mémoires de
l'Inspecteur relatent
les évènements de cette période. (Dossier 6 W 37 Dossier 42 aux Archives
Départementales de Vaucluse).
Le Général Marcel GUILLOT a transmis aux alliés les plans de défense de
la côte méditerranéenne et des alpes. Ces plans ont été subtilisés au
Maréchal ROMMEL lors de son passage avec ses Généraux à la caserne
Heidelberg en AVIGNON au cours du mois de Septembre 1943.
Le Général Marcel GUILLOT avait signé un contrat d'engagement dans le
réseau ANDROMEDE du 1/8/1943 au 30/9/1944 comme Agent P2 en qualité de
Chef de mission de 2° Classe.
La DGSE en 2000 a effectué un versement au Service Historique de la
Défense- Département des Archives définitives — Division Défense — GR 28
P4 concernant le réseau ANDROMEDE. On trouve le dossier GUILLOT, Marcel,
Charles, Albert GR 28 P4 212- 156 1944 voir aussi le Général d'Armée
Aérienne René BOUSCAT, Chef d'Etat-major Général, Inspecteur Général de
l'Armée de l'Air (en 1942, il devient membre du réseau Alliance et en
dirige la branche algérienne) créa une commission de dégagement des
cadres de l'Armée de l'Air amenée surtout à se prononcer avant toute
chose sur l'attitude patriotique observée de 1940 à 1945, puis sur
l'aptitude professionnelle et générale et enfin sur le potentiel
militaire.
Le 06 Avril 1946, il en confia la présidence au Général Marcel GUILLOT.
Le choix de ce Président, membre des Forces Combattantes, du
Vice-président, le Général de Brigade Raymond BONNEAU, déporté à DACHAU
ainsi que des autres membres de cette commission montrait la volonté de
n'y faire figurer que des combattants « irréprochables » propres à
s'ériger en véritables Juges concernant cette épuration des cadres de
l'Armée de l'Air. En raison d'arguments techniques, certains Officiers
étant jugés comme indispensables dans les postes qu'ils occupaient, un
désaccord va naître entre la commission et le Cabinet d'Edmond MICHELET.
Le Général GUILLOT menaça de démissionner. Le Général d'Armée Aérienne
René BOUSCAT quitta ses fonctions le 07 Septembre 1946.
Après sa demande de réparation de préjudice de carrière, la date de
prise de rang dans le grade de Général de Brigade Aérienne du Général
Marcel GUILLOT a été fixée au 01 Décembre 1942.
Il sera promu au Grade de Général de Division Aérienne le 25 Septembre
1944.
Il sera admis dans la 2ième section au Cabinet de l'EMG de l'Armée de
l'Air. Cadre de réserve A/C de la date d'expiration du congé personnel
navigant le 01 Avril 1950.
Comme un certain nombre d'anciens Officiers, il s'est présenté aux
élections législatives du 10 Novembre 1946. (Pour rappel, vingt
Officiers dont cinq Colonels et dix Officiers Généraux dont deux en
Algérie se présentèrent à cette élection). Le Général Marcel GUILLOT
s'est présenté dans le Vaucluse sur la Liste Communiste et d'Union
Républicaine et Résistante en compagnie de René ARTHAUD, Ministre de la
santé publique, Pharmacien, Député sortant qui sera réélu. (sources
archives départementales du Vaucluse). Il se retira à son domicile de
GORDES dans le Vaucluse.
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