A - Création des compagnies de Marseille. | |
Première proposition de répartition entre GMR et FRS | |
Dernière proposition : | |
Extrait du procès verbal de la conférence sur la création des CRS pour la région de Marseille qui s'est tenue à la préfecture le 31 janvier 1945. (Document tiré du livre les CRS à Marseille de Maurice Agulhon et Fernand Barrat). | |
L'assemblée procède alors à la désignation des chefs de
compagnies
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La 151° compagnie sera placée sous les ordres de M. le
commandant Ripert (F.R.S.) ayant comme adjoint M. Py
(officier G.M.R.). |
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La 152° compagnie de Marseille sera placée sous les ordres
du commandant Dupouy, ayant comme adjoint M. Dervaux
(G.M.R.). |
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La 153°
compagnie de Marseille sera commandée par M. Maury
(G.M.R.), adjoint capitaine Gros (F.R.S.). |
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La 154° compagnie d'Aix-en-Provence sera placée sous les
ordres de M. Naud (officier G.M.R.), assisté de M.
Jalabert (officier F.R.S.). |
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La 155° compagnie de Toulon sera commandée par M. Barrat
(F.R.S.), assisté de M. Albertini (officier G.M.R.). |
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La 156° compagnie d'Avignon sera commandée par M. Travers
(F.F.I.), assisté de M. Le Vay. |
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La 157° compagnie de Nice sera commandée par M. Barelsi
(officier F.R.S.), adjoint : M. Chambon. |
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La 158° compagnie de Nice sera placée sous les ordres de
M. Miniconi. |
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L'assemblée est d'accord sur cette répartition.
M. le contrôleur général Fourt demande à M. le général
Guillot le
curriculum vitae
de tous ses officiers, afin que M. le commissaire de la
République propose ces candidatures. Les candidats seront
pris en charge à partir du l
er février. |
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En ce qui concerne le commandement des sections, les
propositions suivantes ont été faites : |
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Compagnie 151° Marseille |
1° section
: Zenoti
(G.M.R.) |
Compagnie 152° Marseille |
1°
section
: Malie
(G.M.R.) 2° » : Bertone (F.R.S.) |
Compagnie 153° Marseille |
1°
section
: Venoti
(G.M.R.) 2° » : Poisson (F.R.S.) |
Compagnie 154° Aix-en-Provence |
1°
section
: Amblard
(G.M.R.) 2° » : Tonneau (G.M.R.) |
Compagnie 155° Toulon |
1° section
:
Béal
(G.M.R.) |
Compagnie 156° Avignon |
1° section
:
Viala
(G.M.R.) |
Compagnie 157° Nice |
1° section
:
Cathelinat (G.M.R) |
Compagnie 158° Nice |
1°
section
: Ausseil
(G.M.R) 2° » : Graziani (G.M.R.) 3° » : Martinez (F.R.S.) |
Cependant, l'intégration d'une forte proportion d'éléments issus des milices patriotiques** allait créer un véritable problème pour le gouvernement. | |
** Milices patriotiques : En septembre
1943, la direction du Parti communiste français réclame
l’instauration de « Milices patriotiques » à implanter
dans les entreprises, les villages, les quartiers des
villes, groupes armés quadrillant le territoire lors du
futur débarquement allié afin de paralyser l’ennemi et de
protéger les populations contre ses exactions. Ces milices
patriotiques sont consacrées par le Conseil national de la
Résistance (CNR), le 15 mars 1944. Le CNR charge les
Comités de Libération de créer ces milices patriotiques en
accord avec les FFI (Forces françaises de l'intérieur) et
leur assigne des missions d’ordre public et de soutien de
ces Comités de Libération.
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B - Les faits reprochés : | |
Extrait du livre Soldats sans victoires de Robert Pinaud : | |
" le 24 novembre 1947, Robert Schuman, président
du conseil, confie le portefeuille de l'Intérieur à
Jules Moch. |
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Quinze jours auparavant, à Marseille,
l'augmentation du tarif des tramways avait provoqué une
agitation considérable, au cours de laquelle cinq
manifestants furent arrêtés en flagrant délit. Le jour de
leur jugement, le palais de justice fut pris d'assaut avec
la complicité active, à moins que ce ne soit la
connivence, des deux C.R.S. locales chargées de sa
protection. |
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Comme souvent la vision des événements différent en fonction de l'appartenance des uns et des autres.Fernand Barrat donne sa version des événements dans son livre "CRS à Marseille". | |
Jules Moch n'était pas encore ministre
au moment des faits. Mais il n'était pas dupe : « Ce sont deux C.R.S., en majorité
formées d'éléments communistes précédemment membres des
Milices Patriotiques qui, chargées d'isoler le palais de
justice, ont fait la courte échelle aux manifestants. Cela
s'est produit au temps de Depreux (Précédent ministre de
l'intérieur), mais j'aurai à prendre des sanctions et n'y
manquerai pas ... » Ça n'était pas une vaine promesse, car
le ministre fait adopter par l'Assemblée nationale deux
projets de lois dits de « défense de la République », que
les parlementaires communistes baptiseront de « lois
super-scélérates ». Le premier supprime le droit de grève
aux policiers en leur octroyant une compensation sous
forme d'indemnité de sujétion spéciale calculée sur le
traitement de base : les syndicats ont donné leur accord à
ce projet dont les récents événements justifiaient la
conception. Le second texte est relatif à la
dissolution du groupement de Marseille et des onze
compagnies le composant. La motivation procède bien
entendu des événements survenus dans la métropole
phocéenne. Jules Moch fait front aux débats qui
durent neuf jours. Il obtient très largement gain de cause
(413 voix contre 163 le 4 décembre 1947) et organise
immédiatement la dissolution des unités concernées afin de
ne pas semer le trouble dans les autres formations non
dissoutes. Les éléments douteux sont éliminés sans
considération d'ancienneté ni de charges de famille. Le ministre ordonne que la mesure soit
annoncée à la faveur d'une inspection des armes démontées
: tout se passe « dans la stupéfaction, presque dans
l'hébétement, sans réaction », narre Jules Moch, qui
ajoute : « Cette opération, brutale, sans
précédent, imposée par les circonstances dramatiques de
l'époque, épure complètement les C.R.S. Elles redeviennent
ou continuent d'être des unités d'élite, calmes sous les
insultes et les attaques, n'ouvrant jamais le feu sans
ordre, ne répondant ni aux provocations ni aux jets de
projectiles divers. » " |
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La CGT dans les CRS | |
Le congrès syndical des CRS des Bouches-du-Rhône (affilié à la CGT) en 1947 recoit la visite du commandant régional (Lieutenant colonel Laizé - le commandant Ripert - le lieutenant Gros) Document R.Gros."crs à Marseille" | |
Défilé à Aix en Provence le 1er Mai 1946 (Document P.Allinieu "crs à Marseille" | |
Drapeau de CRS -CGT de Marseille | agrandissement du centre |
C - Dissolution du groupement de Marseille. | |
(Source : Journal l'Aube du 15/11/1947) | |