ECOLE     D'AINCOURT

et camp d'entraînement
 
Entrée de l'Ecole
 
Rassemblement
(Toute la Vie du 26/11/42)
 
 
Discours de René Bousquet devant les élèves de l'école  (Sept 42) 
(Archives nationale Album M15 (Vichy) cotation provisoire)
 
Voir également la vidéo de l'INA :
 
 
 
 
Journal le Matin du 21 novembre 1942
Ci-dessous copie de l'article :
            Le quotidien parisien « Le Matin » publia ce reportage sous le titre : « Une journée à Aincourt avec les GMR de la police nationale : dans ce village du Vexin normand, les volontaires des groupes mobiles de réserve font un stage qui leur permettra de faire honneur à leur devise : "Je veille". »

            En voici le texte :

           « Aincourt, novembre. La butte de la Bucaille, au nord-est de Mantes, domine de ses 200 mètres la plaine du Vexin.
C'est dans cette région boisée dont les accidents de terrain rappellent certains paysages du Morvan qu'a été installée en quelques semaines, au mois de septembre dernier, sous la haute direction de M. Bousquet, secrétaire d'État à la police et avec le concours de M. Perrier, directeur de la sécurité publique, un des centres de formation des groupes mobiles de réserve de la police nationale.

            Là où avait été construit jadis un sanatorium dont trois bâtiments de 135 m rappellent l'existence, un millier de gardiens de la paix avec leurs brigadiers, leurs officiers, leurs commandants appren­nent à servir leur pays. Le stage imposé est de deux mois.

           Quand bientôt les six groupes : Champagne, Nantes, Île de France, Parisis, Guyenne et Bourgogne quitteront ce camp d'instruction pour faire place à d'autres groupes, les hôtes d'Aincourt connaîtront mieux a valeur des mots : honneur et discipline.

           Lorsque je me suis présenté au centre à 8 heures, les nuages s'accrochaient encore aux arbres rouillés du bois. Deux gardiens, coiffés du casque orné de la francisque tricolore et portant sur le bras une tête de lion brodée avec cette devise "Je veille", m'avaient identifié et tandis que je franchissais l'entrée de ce domaine de cent hectares, j'avais entendu sonner le clairon.

           Quelques instants plus tard, je sus par MM Nadaud, commissaire principal, directeur du centre, et Sudry, commandant major, qui m'attendaient à leur PC, que le réveil venait de sonner. Et durant 10 heures, je vécus en leur compagnie la vie quotidienne de leurs hommes et de leurs collègues.

          À 8h30, j'assistai tout d'abord à l'envoi des couleurs aux côtés du groupe de service au garde à vous. Puis dans les clairières j'ai vu les exercices de culture physique par lesquels commence la journée. Ensuite j'écoutai la théorie enseignée à un groupe par un de ses commandants.

          En même temps, J'apercevais un groupe qui au pas cadencée en chantant : Maréchal nous voilà... partait pour une marche de 30 km. J'assistais également à quelques exercices pratiques qui se terminèrent à 11 heures 30.

           Je constatai ensuite que ces gardes et hommes étaient bien et même copieusement nourris. Puis j'entendis à 14 heures le cours d'un commandant fait à ses collègues et aux officiers.

          Ce cours se fit devant une maquette où en relief on aperçoit des villages, des cours d'eau, des lignes de chemin de fer, de chemins, des routes, en ligne droite, en ligne courbe, et même en lacets, l'une de ces dernières conduisant à un vieux donjon en ruine. Tous les cas de circulation routière ou fluviale sont prévus; tous les panneaux indicatifs sont en place.

           Les journées se terminent par des séances de boxe française, de lutte, de catch, de jiu-jitsu. Et après l'envoi des couleurs à 17h30, le quartier est libre jusqu'à 21h30.

           Un foyer pour les gardiens, une salle de réunion pour les brigadiers, un cercle pour les commandants et les brigadiers permettent quelques distractions à ces hommes, tous volontaires, tous anciens officiers ou sous-officiers qui acquièrent pendant leur stage une valeur professionnelle et morale incontestable. »

 
     
 
(Coll. Bruno Le Marcis)
L'un des directeurs de l'école : Georges Lelong (Intendant - Colonel de gendarmerie) Ex directeur de l'école de Périgueux.
   
 
 
Photo le Matin du 24 mars 1943
 
(Journal La Croix du 15 mai 1944 source Retronews)
 
Commémoration 2012

Archives départementales des Yvelines, 1W70 à 72 (archives du camp d’Aincourt)