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Ecole de Police de la Sûreté Générale -1920-1923 |
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Par Dominique Paoli (CDH) |
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« Créée en application du décret statutaire daté du 27 décembre 1919,
concernant le personnel des services actifs de la Sûreté Générale, cette
nouvelle école comblait une profonde lacune. Depuis fort longtemps on
comprenait mal que l'Administration Supérieure recrutât des jeunes gens
par concours, pour leur confier ensuite directement, sans la moindre
préparation pratique, de délicates fonctions administratives,
judiciaires et municipales. |
Non seulement c'était exposer des fonctionnaires sans expérience à la
malice de politiciens, mais aussi les placer sous les fourches caudines
de quelques orgueilleux, soucieux d'agir selon leur avantage au mépris
de l'intérêt général. |
Souventes fois, les ministres avaient raillé leur collègue de
l'Intérieur, « le plus mal informé », malgré l'existence de 1.200
commissaires répartis dans les plus importantes communes du territoire.
La Police... dite municipale, en dépit des apparences, fonctionnait
telle un corps sans tête... dont chacun de ses membres accomplissait sa
besogne, selon le climat local... Comme du temps de Voltaire, la loi
variait en changeant de pays... |
Après la rapide évolution des masses et l'état d'esprit consécutif à la
Grande Guerre, il était absolument nécessaire que cet état de chose
cessât. Il devenait urgent, plus que jamais, de doter les commissaires
de police « nouvelle vague », d'un minimum de formation professionnelle
adéquate et de leur donner ainsi la possibilité de faire face aux
multiples difficultés que la fin des hostilités avait fait surgir. |
Spécialement destinée à l'instruction pratique des jeunes commissaires
admis à titre civil, l'École de Police ne fonctionna que deux fois : de
décembre 1920 à mars 1921, puis de mars 1922 à juin de la même année.
Faute de crédits budgétaires, l'Administration eut recours à des cours
par correspondance... en 1923... Enfin, l'école disparut... Ce fut une
faute très grave, heureusement réparée en 1941. |
Il est utile de rappeler que, avant 1939, l'emploi de commissaire de
police de la Sûreté Générale (devenue Nationale) était classé en 2e
catégorie c'est-à-dire que 2/3 des places vacantes étaient réservées à
des sous-officiers réunissant 15 années de services effectifs. Selon la
loi du 21 mars 1905, ces candidats subissaient un examen trimestriel et
pouvaient obtenir un certificat d'aptitude aux fonctions de commissaire
de police, percepteur, commis de Douanes…. » |
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Ecole de police de la Sûreté Générale, concours de
1920 |