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Allocution du contre-amiral Ven.
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A Saint-Cyr-au-Mont-d'Or a eu lieu, le 12 août, l'ouverture des cours de
l'Ecole nationale de police nouvellement créée par le gouvernement, à la
manière de ce qui existe déjà dans différents pays, notamment en
Angleterre, en Allemagne et en Espagne. |
Un premier contingent de 67 élèves était, arrivé et s'était installé
dans les locaux mis à leur disposition, dont l'inauguration se fera plus
tard. |
Ces élèves représentent les futurs chefs de notre police. A leur tête a
été placé le contre-amiral Ven, ancien chef de l'Ecole navale à Brest.
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Dans l'allocution qu'il a prononcée devant ses élèves, le contre-amiral
Ven a exposé comment est née l'Ecole de police qui sera pour la police
nationale ce que Saint-Cyr est pour l'armée, Navale pour la marine, et
Salon pour l'air. |
Vous cultiverez, a dit le contre-amiral Ven, l'orgueil de votre
profession, elle le mérite; et bientôt les Français auront pour vous la
considération qui vous est due. Rapidement, la police prendra dans la
nation la place qu'elle doit occuper et constituera l'une des colonnes
solides sur lesquelles se reconstruit actuellement l'Etat français. De
cette école, en outre, sortira quelque jour une science policière de la
même façon que la science des armes a été, peu à peu, élaborée dans les
écoles militaires. |
Donc, pour vous, un double but à atteindre: apprendre votre métier,
devenir des chefs. |
Le directeur de l'Ecole nationale de la police a
passé ensuite brièvement en revue le programme de l'école nouvelle et
ses études: partie technique, partie culture générale, partie culture
physique. Il a conclu en ces termes: Des hommes de bonne volonté, au
grand cœur, à l'esprit vif, ont entrepris de reconstruire la maison
saccagée. Tous les Français doivent les aider et contribuer à
l'édification nouvelle, ici plus que partout ailleurs, car un Etat ne
peut être solide sans une police forte, saine, travailleuse, intègre.
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Je suis donc en droit, aujourd'hui, d'exiger que vous vous prépariez à
votre rôle de demain avec une foi ardente et un dévouement absolu au
bien du service. |
Après cette allocution, une minute de silence a été observée à la
mémoire des policiers morts dans l'accomplissement de leur devoir |
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Source Gallica (Informations générales n°51 du
19 aout 1941) |
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