ECOLE DE POLICE DE BORDEAUX |
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Château du Parc (aquarelle) s.d. |
Histoire du château qui abritat l'école de police de Bordeaux Mérignac. |
Du domaine, château et bois du Parc, il ne reste aujourd'hui qu'un
important fragment de verdure, appelé le bois du Parc ou parc du
Château. Des cités, résidences, lotissements, établissements scolaires,
locaux sportifs et administratifs ont remplacé dans les quarante
dernières années le très vaste domaine du Parc et son château qui
s'étendaient de l'avenue de l'Yser à l'avenue de la Somme et de l'avenue
Maréchal-Leclerc à l'avenue Jean-Macé. |
Des documents font connaître une maison noble qui prit son nom de la
famille d'ESPAGNE en possession de la seigneurie de Mérignac, dès le
début du Xlle siècle. En 1274, Arnaud d'ESPAGNE prête l'hommage au duc -
roi Edward
ler
à raison des biens et des droits qu'il tient de lui sur Mérignac.
L'existence à cette époque d'un château en bois puis en pierre est
probable. |
Après le passage de la maison noble dans les mains des familles de
CASTILLON, de La ROQUE DU GUA et de MINVIELLE, la famille de LESTONNAC
(Richard, conseiller au Parlement de Bordeaux, époux de Jeanne de
MONTAIGNE) en fait l'acquisition en 1543. Cette famille lui donne le nom
du Parc et fait reconstruire, dans le style de son temps, le château
seigneurial. Le domaine accueille, en 1650, le camp militaire du jeune
roi LOUIS XIV et du cardinal MAZARIN venus assiéger la ville de Bordeaux
frondeuse. |
Au XVllle siècle, la seigneurie du Parc passe dans les mains des
familles de FUMEL et de BRIE avant d'être achetée, en 1758, par la
Jurade de Bordeaux. La même année, Pierre-François de CHAVAILLE,
secrétaire de la ville de Bordeaux, se rend acquéreur du domaine utile
et du château du Parc. |
Son fils, Étienne de CHAVAILLE, président du Tribunal des douanes de
Bordeaux en 1812, maire de Mérignac en 1816 et en 1826, hérite du
domaine et de la propriété. Jean-Baptiste LAFARGUE, époux de Marie
Stéphanie de CHAVAILLE, fille du précédent, l'acquiert en 1853. |
Ils restent dans sa descendance, la famille LAFARGUE, jusqu'au début du
XXe
siècle. |
Dans les années 1850, le château est restauré et agrandi par
l'architecte FERRAND. |
Pendant la première Guerre mondiale, le château est réquisitionné pour
servir de résidence officielle, de 1916 à 1918, au roi Nikola ler
de Monténégro dont le pays est occupé par les Austro-Hongrois. |
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Réquisitionné de nouveau pendant la deuxième Guerre mondiale, le château et son domaine sont mis successivement à la disposition de l'École régionale de la police de Vichy, en 1942, puis du général VON DER CHEVALLERIE, commandant de la 1ère armée allemande stationnée à Bordeaux, qui y établit son Quartier Général en janvier 1944. |
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Extrait du livre d'or de la ville de mérignac (3 D 5 457) |
À la Libération, le château sert de cantonnement à un groupe de FFI
mérignacais (1944-1945). |
En mars 1945, les compagnies républicaines de Sécurité
(groupement de police) s'y installent, mais, devant le mauvais
état des locaux, elles n'occupent que quelques bureaux au
rez-de-chaussée ; seul l'extérieur les intéresse pour leurs exercices.
En mai 1946, elles quittent les lieux. |
Par délibération du conseil municipal en date du 20 septembre 1946, le
Maire expose que le projet d'urbanisme de la Ville prévoit l'aménagement
du Centre Civique sur une partie du Domaine du Parc, le château devenant
la mairie. De plus, l'agrandissement du groupe scolaire devient une
nécessité urgente. L'acquisition, sur une parcelle de 11 hectares
environ, comprend le château et ses dépendances immédiates : chapelle
désaffectée, pavillon de garde, habitation du résinier, serres, lavoir,
tennis. Le projet est abandonné faute d'entente avec la Société du Grand
Parc, propriétaire du domaine depuis novembre 1942. |
Restitué à ses propriétaires, le château et le domaine sont mis à la
disposition d'organismes divers : Girondins de Bordeaux, et Centre
hippique. |
Le Centre de redressement de la jeunesse délinquante « Carrefour »
s'installe au sein de la propriété du Château du Parc courant 1943, géré
par la Fédération girondine pour la sauvegarde de l'enfance et de
l'adolescence. Un rapport des Domaines datant du 7 novembre 1946
mentionne un « état locatif très négligé, planchers à revoir et
nombreuses réparations locatives ». |
D'après ce rapport, c'est « l'état de grâce ». Les planchers sont
arrachés, les fenêtres également les carreaux d'une fenêtre servant à
remplacer les manquants d'une autre. D'une pièce à l'autre, la
destruction est poursuivie. Le temps aidant, associé à la présence de
termites, à partir de 1953, date du départ du Carrefour, le château est
voué à l'abandon. |
Le rapport précise, par ailleurs, qu' « en 1957, date à laquelle les
derniers bâtiments de l'ancien camp d'internement de Beaudésert ont cédé
sous le poids des années, une population s'y installe, avec ou sans
autorisation, dans les quelques pièces qui possèdent encore, sinon un
plafond, du moins un plancher » (en 1961, huit familles y vivent sans
aucune hygiène). |
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[Château du Parc. Vue aérienne]. |
Vendus à Michel DEMONS et consorts en1955, le château et le domaine sont
démembrés à partir de 1960 (château démoli en 1963, moulin à eau en
1969) pour mener plusieurs opérations d'urbanisme à proximité du
centre-ville, dont une dite « Parc Féau » du nom du promoteur et une
autre dite « Résidence Parc du Château ». |
La partie boisée épargnée par les constructions est aménagée en parc
public à partir de 1979. |
Ecole de Police de Mérignac |
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De Janvier à Juin 1944 l'école s'installe au château de Carmassac |
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et en juillet dans le casernement du GMR "Guyenne" |
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