Récapitulatif des effectifs du 1er bataillon de Marseille le 19 décembre 1945
 
 
  Colonels
Commandants
Capitaines Lieutenants S/lieutenants Aspirants Sergents/chefs Sergents Gardes Totaux
1° Compagnie   1 1 - 3 13 20 90 128
2° Compagnie   1 1 1 3 11 22 87 126
3° Compagnie   1 1 1 3 11 22 85 124
4° Compagnie 1 1 1 3 13 24 96 139
5° Compagnie   1 1 1 3 13 24 94 137
6° Compagnie   1 1 1 3 13 17 90 126
7° Compagnie   1 1 1 4 12 22 83 124
8° Compagnie   1 1 1 3 13 22 95 136
                  1040
Cie Hors Rang 6 9 11 9 6 22 8 175 246
  6 17 19 16 31 121 181 895 1286
                   
 
1ere  Compagnie :  Cne De Angelis Laurent 
2ème Compagnie : Cne Despax Combe Henri
3ème Compagnie : Cne Antoni Ange
4ème Compagnie : Cne Vargas François
5ème Compagnie : Cne Tommasi Félix
6ème Compagnie : Cne Cerdan Antoine
7ème Compagnie : Cne Caillot Marius
8ème Compagnie : Cne Angeli Joseph
CHR : Cne Mathieu Bernard
 
Récapitulatif de l'effectif de la 1ère compagnie
 
    Lieutenant S/lieutenant Aspirant Sergents/chef Sergents Gardes
1er détachement Groupe 1       1 2 8
  Groupe 2       1 2 8
  Groupe 3       1 2 6
2 ème détachement Groupe 4     1 1 2 7
  Groupe 5       1 2 5
  Groupe 6       1 2 8
3 ème détachement Groupe 7     1 1 2 8
  Groupe 8       1 2 8
  Groupe 9       1 2 7
4 ème détachement Groupe 10     1 1   9
  Groupe 11       1 1 8
  Groupe 12       1 1 7
Commandement Groupe HR 1     1   1
    1   3 13 20 90
 
Soit un total de 127 + 1 Capitaine = 128
 
Infirmerie FRS Audeoud .
 
 

Fin décembre 1944,  les FRS tentent de multiplier leurs formations .....

Rapport de mission à Limoges du Cne Angeli et de l'Aspirant Martina

Dés notre arrivée à Limoges nous avons pris contact avec le B.R. qui nous a reçu cordialement et prêt à nous porter tout l'appui nécessaire, après avoir exposé notre mission le Secrétaire à la Propagande nous a mis en rapport avec le Préfet Chaintron.(Jean Chaintron, un militant communiste dans la prefectorale (1944-1947))

Le Préfet Chaintron nous à reçu très cordialement mais a été très surpris d'apprendre le déplacement d'une compagnie de F.R.S de Marseille. Il serait très heureux qu'une formation analogue soit constituée à Limoges, ayant a formuler des critiques sur l'activité parfois illégale des divers groupements qui s'occupent de l'épuration : (Bataillon de sécurité et Prévôté militaire) ou des éléments Trotskistes fauteurs de troubles se seraient infiltrés.

Le Préfet nous a conseillé de voir le Colonel Rivier chef d'État-major de la XIIéme Région comme étant un élément sûr.

Reçu par le Colonel Rivier, après un bref entretien, il nous a déclaré qu'un Bataillon de sécurité militaire avait été constitué pour la région et que notre formation dépendant du Ministère de l'intérieur, seul le Commissaire Régional de la République était qualifié pour s'occuper de nous.

Il nous a signalé en outre que les équipements et armes ayant appartenu aux GMR  qu'il avait récupéré ont, été rendus au Secrétaire Général de la Police.

Reçu par le Directeur de Cabinet du Commissaire Régional de la République qui ne voulut pas comprendre l'esprit F.R.S et résistant qui nous anime et prétend que l'épuration étant terminée dans la région une formation comme la notre ne peut exister dans Limoges. Mais sous forme de compagnie républicaine de sécurité ; nous devons nous mettre à la disposition du Secrétaire Général de la Police auquel il nous envoie.

Le chef de cabinet après nous avoir entendu tomba dans les vues du chef de Cabinet du Commissaire Régional de la république, pour nous indiquer que notre formation de F.R.S n'était autre qu'une forme régionale de Cie de sécurité et qu'à Limoges des instructions avaient été reçues du Colonel JENTIEN Cdt les Cies de sécurité pour la reconstitution en C.R.S des GMR de la région, et qu'effectivement deux Compagnies de GMR sous la dénomination C.R.S avaient été équipées, armées et envoyées en opération à Poitiers et Strasbourg. Quatre nouvelles compagnies devaient être constituées ; sur une note du Colonel JENTIEN la priorité de recrutement est donnée aux anciens éléments GMR.

Sur ce nous sommes retournés au B.R signaler les faits, les camarades n'étaient pas au courant de ces agissements nous avons été surpris de leur ignorance sachant que Chaintron et le Colonel Rivier étaient au courant de la chose.

Nous avons renseigné aussi le Cdt Prado des Milices patriotiques ainsi que le Cdt François du Bataillon de sécurité ignorant  également cet état de choses.

En conclusion : l'opposition semble très nette de la part du Directeur de Cabinet du Cre Ral de République et probablement du Cre Régional Boursicot.

Le Préfet après avoir appris que notre formation fait double emploi avec les Cies de Sécurité ne parait pas vouloir nous donner tout son appui pour suppléer les C.R.S en voie de formation mais serait partisan de nous voir infiltrer parmi ces Cies de sécurité.

Il est de notre devoir de signaler que le B.R n'a pu nous diriger consciemment durant les pourparlers n'étant pas lui même tenu au courant de tous les faits et manœuvres se passant dans la région.


 
 
 
 
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Auguste Fossati évoque la création des Forces Républicaines de Sécurité (FRS)
 
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Copie d'un rapport d'une mission dans le Vaucluse

FORCES REPUBLICAINES

   DE SECURITE

 CASERNE AUDEOUD

    MARSEILLE

RAPPORT DE LA MISSION DANS LE VAUCLUSE

    du 27 novembre au 2 décembre

    PERTUIS ET  CARPENTRAS

 

             I - Départ en camion de la caserne Audéoud, lundi soir 27 novembre à 22 heures. Responsable du détachement Capitaine Vergas, secondé par le Lieutenant Jean  Pierre , le S/Lieutenant Raffali  et le 21gardes.
           
II
- Fusion de notre détachement avec 2 détachements du 29° Tirailleurs Algériens, cantonnés à la savonnerie: "La Vierge", à La Capelette.
          III - Départ, de la Capelette, de 3 camions à  22h 30 avec mission de se rendre à la Préfecture d'Aix pour recevoir les ordres du Général Guillot.
          IV - Départ d'Aix, vers minuit, des 3 détachements. Arrivés au pont de Mirabeau, le général Guillot et les officiers du 29° nous attendaient et nous primes tous ensemble la direction de Pertuis, où nous campâmes dans la colline jusqu'à 6 heures du matin, l'heure à laquelle nous partîmes pour rejoindre le Général Guillot et les officiers qui nous avaient précédés à la Mairie de Pertuis.
         V - Sitôt arrivés à la Mairie de Pertuis, le 28 novembre nous recevions les ordres    du Général Guillot de prendre la garde des prisonniers-miliciens qui étaient détenus jusque là par les G.C.R. dans la mairie. Un détachement prit la garde de tout le bâtiment et d'autres firent es fouilles à l'intérieur des maisons, aidés par les G.C.R.( Gardes Civiques Républicains)
       VI - Quelques heures plus tard, nous recevions les ordres de Mr. Aubrac et du Général Guillot de transporter les détenus à la prison de Montdevergues. Ceux-ci étaient embarqués sur des camions sous l'escorte des Tirailleurs Algériens. D'autre part, nos gardes continuaient à surveiller les alentours et garder l'intérieur de la Mairie.
     VII - Les G.C.R. nous demandant à effectuer de nouvelles fouilles dans les sous-sols de la mairie, nous leur prêtâmes main forte et les G.C.R. découvrirent 3 bombes à retardement bien camouflées qui paraissaient être des engins de provenance allemande. Selon toute probabilité, ces engins avaient été placés dans le dessein de faire sauter la Mairie en plein jour.
    VIII - Par ordre du Général Guillot, et Lieutenant-
colonel Bayle nous mous mîmes en rapport avec les F.R.S. de Pertuis et nous établîmes des barrages sur les routes où les consignes très sévères qui nous avaient été données, étaient respectées par nos gardes.
      IX - Vers la fin de la matinée du mardi une cour de Justice ayant été installée dans la grande salle de la ville, nous en assurâmes l'ordre et nous………une conversation avec les groupements de la résistance de ne pas indiquer à quel moment le détachement pourrait repartir pour Marseille. Le Lieutenant Jean Pierre, à plusieurs reprises téléphone à pertuis pour prendre des nouvelles du capitaine Vergas et pour savoir si aucun ordre n'était arrivé sur Marseille.
         Le 1er au matin, le capitaine des FRS du Vaucluse eut une conversation téléphonique avec l'état-major de Marseille, qui n'était pas au courant de la présence du détachement à Carpentras. Le capitaine fit part dans la soirée de cette conversation au Lt Jean Pierre et il ressort que les ordres reçus à Pertuis provenaient du Général HALAU et du Préfet du Vaucluse, en accord avec le sous-préfet de Carpentras. Ce que voyant, le lieutenant prit sous sa responsabilité le retour de son détachement à Marseille. A cet effet, un camion fut réquisitionné et à midi le détachement prenait le départ.

         L'arrivée s'effectua avec ordre et discipline.


A Marseille le 3 décembre 1944
                                                                                           
Le lieutenant FRS