BIOGRAPHIE DE GUY GEORGES ALQUIER BOUFFARD

 

(Sources : Service Historique de la Défense (SDD)dossiers des résistants cote GR 16 P 9803- Généanet )
 
Né le 20 janvier 1919 à Bordeaux (Gironde)
Fils de Louis Jean Philippe (Lieutenant au 4° dragon  décédé le 01/06/1922 à 28 ans) et de Georgette Marguerite De Luze
Marié  à Monique Marchand. 3 enfants Laure Michel Eric
 
Décéde le 11 février 2010 à Pau
 
Bachelier
Elève Aspirant de Réserve à Angoulème  et Ecole de Chars à Versailles(du 06/05 au 25/08/1940)
Incorporé le 27 novembre 1939 au 502° R.C.C. (Régiment de Chars de Combat)
Affecté au 8° RTM (Régiment de Tirailleurs Marocains) .
Aspirant au 18° RI à Tarbes puis au 8° RTM (Régiment de Tirailleurs Marocains) de Meknès
Retour au 18° RI puis au C.T.T.C. (Centre de Transmission des Troupes Coloniales) à Fréjus.
Il est démobilisé en novembre 1942.
Il s'engage dans la Police.
Affecté au GMR "Bellecour" à Lyon Vourles par arrêté du 13/01/1943 (JO du 24/01/1943)
Entre dans la résistance en Janvier 1944
Officier des groupes Mobiles de réserve, il prépare le passage au maquis de ses subordonnés.
A appartenu à une formation combattante à compter du 3 juin 1944 en rejoignant la résistance en Haute Savoie où il fait passer au maquis ses deux sections (Maquis du Mont Saxonnex) le 9 juin 1944.
 
Extrait du livre de Michel Germain "Histoire de la milice" :
"..............Le 10 juin, un détachement du G.M.R. "Jarez " cantonnant à Cluses, monté sur quatre véhicules, grimpe en fin de journée au Mont-Saxonnex pour récupérer le matériel abandonné la veille par des Lyonnais du G.M.R. "Bellecour".
                Arrivé au quartier Morsullaz au sud de Mont-Saxonnex où devait se trouver le matériel, dit le rapport du chef de corps, les groupes du G.M.R. "Jarez" se trouvèrent en présence d'un groupe dissident du G.M.R. "Bellecour". Ils ont parlementé, mais il n'y a pas eu d'accrochage par armes. Le matériel n'a pas pu être récupéré............"
 
Il rejoint ensuite le maquis D.F.L à Vabre (Tarn) comme agent de liaison et participe au combat de la Libération comme chef de section (Libération de Castres - Libération de l'Herault et de l'Aude.
Le 24 août 1944, attaque d’une colonne ennemie par une section de la 3ème Cie des Maquis de Vabre. Ce sera le dernier combat dans le Tarn.
Extrait du rapport du Lieutenant Guy Alquier-Bouffard, alias Gaby

Verreries de Moussans
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    Partis de Castres, nous arrivons à Labastide Rouairoux en pleine
nuit (le 23 si je ne me trompe).
    Accueil chaleureux mais fébrile en raison de l'annonce (réelle ou
supposée) d'Allemands venant de la direction des V.M. qui seraient occupées.
    Vers 2 heures du matin, je reçois l'ordre de m'y rendre avec mon
peloton.
    Nous partons à pied avec les précautions nécessaires soit à une
rencontre inopinée soit à une embuscade.
    Au petit jour nous sommes sur place. Pas d'allemands. Plus aucun
habitants.
    Je mets en place un dispositif me permettant de contrôler en
première urgence les routes venant du Sud Ouest et du Sud Est c'est à dire le passage sur 2e pont.
    La journée se passe sans incident. Je constate que l'inaction est
mauvaise pour les hommes qui ont tendance à vouloir visiter les maisons vides.
    Le lendemain matin vers 11 heures un détachement allemand se
présente sur le pont.
    Nous le laissons s'engager puis ouvrons le feu. Ils ripostent mais
surpris et ne voyant rien ils se rendent.
    Il y a une charrette avec un blessé, 7 ou 8 prisonniers, un mort.
    Ce dernier professeur d'histoire, marié, 2 enfants est enterré
immédiatement. Comme adieu, les allemands me demandent l'autorisation de chanter "Ich habe ein Kamarad".

Vers 12h30 tout est terminé.

 
 
A continué a servir dans sa formation - Maquis de Vabre (Corps Franc Bayard) - jusqu'au 15 septembre 1944 date à laquelle il a été incorporé au 12° R.D.R. (Régiment de Dragon de Reconnaissance) rattaché à la première Armée Française (A.F.)
Il participera aux campagnes des Vosges, d'Alsace et d'Allemagne.
- Citation à l'ordre du régiment le 26 septembre 1944.
 
Il est radié des Cadres de la Police en avril 1946 (JO du 20 avril 1946)
Il pousuit sa carrière au sein de l'armée et terminera Colonel de Cavalerie.