BIOGRAPHIE DE LOUIS MAXIME BALDERELLI
 
(Sources : Service Historique de la Défense (SDD)dossiers des résistants cote GR 16 P 28923- Généanet - Claude Barbier "Le maquis des Glières"- Dossier de déporté AC 21 P 701559- Archives départementale de Marseille- Etat Civil de Marseille).
 
 
Né le 27 juin 1926 à Marseille
Fils de Paul Baptiste Balderelli (Journalier) et de Françoise Virginie Bouchie
Marié le 16 avril 1980 à Nimes avec Yvonne Adrienne Monnier
Profession : Menuisier - Policier ...
Décédé le 26 octobre 2003 à Nimes
 
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Classe 46 N° de recrutement 18-636.......?
 
Service dans la police :
Jeune gardien de la Paix au GMR "Provence" (Les Aygalades à Marseille), il décide avec son camarade Fernand Décor de rejoindre la résistance.
Il est licencié des GMR le 13 janvier 1944.
Il rejoint le bataillon des Glières en février 1944, il s'occupe en particulier du ravitaillement mais prend part à toutes les opérations militaires menées par ce dernier, à partir du 3 février. En particulier aux combats des 26 et 27 mars 1944 contre les troupes allemandes lors de l'attaque du plateau des Glières.
 
Après la dislocation du bataillon des Glières, il est arrêté en gare de Saint Etienne le 1 avril 1944.
 
Extrait du livre de Claude Barbier "Le maquis des Glières":
" ... Sans qu'il soit possible de fournir des chiffres, des maquisards tentèrent de fuir la Haute-Savoie. François Blatier partit pour l'indre le 22 mai, Louis Balderelli rejoignit la région de Saint Etienne..."
 
Il est emprisonné au camp de Compiègne le 1er Juillet 1944, il sera déporté au camp de Dachau le 02 juillet.

 Il prend le train de la mort >>>
 

"Ce transport est le cinquième parti de France à prendre la direction du KL Dachau depuis le débarquement de Normandie. C'est aussi le plus important qui ait jamais quitté Compiègne. Il est resté tristement célèbre sous le nom de « Train de la mort » en raison du nombre élevé des décès survenus durant le voyage.

Le dimanche 2 juillet 1944, vers 9 heures 15, le train n°7909 s'ébranle sous une légère bruine de la gare de Compiègne en direction de l'Allemagne. Dans chacun des 22 wagons, les nazis ont entassé une centaine d'hommes. Avant Soissons, le soleil fait son apparition et la chaleur envahit rapidement les wagons, d'autant plus que le train roule lentement et observe des arrêts fréquents. A 11 heures 05, le sabotage de la voie l'oblige à stopper au niveau de Saint-Brice, quelques kilomètres avant Reims. Les dégâts sont peu importants et le transport reprend sa route après trois heures d'arrêt sous un soleil de plomb.[1] Il s'immobilise ensuite une première fois en gare de Reims. La chaleur, le manque d'eau et l'asphyxie sont déjà à l'origine d'une centaine de décès. Le convoi repart vers 15 heures 10, mais, après un court trajet, un nouveau sabotage est à l'origine du déraillement de la locomotive au niveau de l'aiguillage du dépôt de Bétheny. Les wagons sont ramenés par un tracteur de manœuvre à la gare de Reims, sur une voie de garage, où ils stationnent en plein soleil en attendant le relèvement de la locomotive. Les morts se succèdent pendant ce long arrêt alors que la chaleur est devenue suffocante. Des détenus médecins appellent les services sanitaires et les nazis entrouvrent quelques portes. Dans certains wagons, les hommes, poussés par la folie, s'entretuent. Enfin, vers 20 heures, le train reprend sa route vers l'Est et roule toute la nuit.
Le 3 juillet, en fin de matinée, le transport s'arrête à Revigny, à quelques kilomètres au nord-ouest de Bar-le-Duc. Les cadavres de la veille commencent à se décomposer et les Allemands décident d'ouvrir les portes. Ils font descendre les survivants et en désignent quelques-uns pour enlever les corps et les transporter dans des voitures libérées à cet effet. Les agonisants sont achevés sur le ballast d'une balle dans la tête. D'autres détenus sont chargés du ravitaillement en eau, alors que la pluie tombe à torrent. Ces opérations terminées, les détenus sont regroupés dans les wagons, puis le n°7909 quitte Revigny vers 15 heures. Les scènes de violence se poursuivent et le calme ne revient qu'en soirée, alors que le convoi franchit la Moselle et s'arrête vers 21 heures 50 en gare de Novéant, devenue gare-frontière depuis l'annexion de fait de l'Alsace-Moselle Le 4 au matin, le train quitte Novéant vers 7 heures 15 en direction de Sarrebourg où il s'immobilise en fin de matinée. Les portes s'ouvrent et des infirmières de la Croix-Rouge allemande s'avancent pour distribuer de la soupe et de l'eau. Mais, vers 15 heures 15, les Allemands interrompent brutalement le ravitaillement et ordonnent le départ. Le train rejoint Strasbourg par la trouée de Saverne, puis il s'enfonce en Allemagne en passant par Karlsruhe, Pforzheim, Stuttgart, Ulm, Burgau, Augsbourg et Munich. Après un dernier arrêt dans cette ville, il arrive à Dachau-gare le mercredi 5 juillet vers 15 heures. Une heure et demie plus tard, les survivants font leur entrée au KL Dachau alors que les corps sans vie sont retirés du train, puis transportés directement au crématoire sans être enregistrés.

Bien des incertitudes ont longtemps plané sur le nombre de décès pendant le transport, mais aussi sur le nombre exact des déportés partis de Compiègne. Christian Bernadac était ainsi parvenu à identifier 536 morts durant le transport, chiffre repris par l'Amicale de Dachau. Paul Berben avançait, quant à lui, le chiffre de 984 morts. Pour les partisans de l'hypothèse haute, il subsisterait en effet des parts d'ombre. A la halte de Revigny, par exemple, les détenus ont été autorisés à descendre afin de « recompléter » les wagons. A ce moment, selon certains témoins, des cadavres auraient été laissés sur place par les Allemands au moment de repartir. Cependant, d'autres survivants de ce voyage, parmi les derniers remontés à bord, affirment n'avoir rien vu de tel. Les recherches du groupe de Caen ont permis d'identifier avec certitude les noms de 519 morts, corrigeant ainsi un peu à la baisse le chiffre de Christian Bernadac qui avait comptabilisé quelques hommes déportés en réalité dans des transports partis de Compiègne avant ou après le « Train de la mort ». Ce chiffre ne reste cependant qu'une estimation du fait de l'absence d'une liste de départ de Compiègne. Même revu à la baisse, il ne minimise en rien le drame qui s'est déroulé le 2 juillet 1944...."

(Source Fondation pour la mémoire de la déportation - http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240.)
 
Dossier de déporté : AC 21 P 701559 - Matricule du KL Dachau : 76439
 
Louis sera libéré le 31 mai 1945 et rapatrié le 1 juin.
 
A son retour de déportation, il demande sa réintégration dans la police.
Le Lieutenant PY, Officier de paix du GMR Mistral, commandant l'organe liquidateur du GMR "Provence" donne un avis favorable.

(Sources : Archives départementales de Marseille - GMR "Provence")
 
CRS ..... ????
 
 
 
 
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