BIOGRAPHIE D'ANDRE  JEAN  FEDIEU
 
(Source : son dossier de résistant  GR 16 P 219737  du service historique de la défense - Généanet)
 

Né le 13 mars 1924 à Blaye (Gironde)
Fils de Jean (Représentant de commerce en armurerie) et de Marie Marguerite Belliard
Marié le 6 août 1946, Toulouse, Haute-Garonne avec Suzanne Crassat 
Décédé le 20 août 2012 à Villenave-d'Ornon (Gironde)
 
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                    Engagé comme gardien de la Paix au GMR "Aquitaine" à Toulouse,  André Fedieu déserte son unité pour rejoindre le corps franc de Thônes, Maquis de la Haute Savoie au début de Mars 1944.
 
                   Il s'est distingué  lors de l'attaque contre les GMR d'Entremont, menée par les Résistants du Plateau des Glières, en fournissant tous les renseignements susceptibles d'anéantir les forces du maintien de l'ordre et en apportant une aide efficace lors du combat.
 
                  Il s'est ensuite engagé au 7ème RSA / 1ère armée française et a participé à la Libération de l’Alsace et à la Campagne d'Allemagne au cours de laquelle il a été blessé.
 
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Extraits tirés du livre de Claude Barbier « Le maquis des Glières »
 
 

    "En mars 1945, Julien Helfgott avait contacté l'ancien GMR passé au maquis André Fédieu, pour lui demander des renseignements sur l'action de ses anciens collègues. Dans sa réponse, courant avril, ce dernier accusait six GMR pour des motifs divers : Luc D. pour avoir fait arrêter Henri Onimus et cinq autres pour avoir interpellé le lieutenant Petit. Enfin, Marcel L. aurait tiré sur des maquisards le 10 mars à Entremont." - p 273-

 
Astérisques numérotés
 
                    "C'est donc à titre de représailles et d'avertissement que, le 4 mai, la cour martiale condamna à mort onze prisonniers de Glières dont cinq furent fusillés le même jour. 91"  - p 264, 265 -
                    "(91) Furent fusillés : Louis Conte, Florence Valsesia, Fernand Decor, Bernard Zelkovitch et Hugo Schmidt. Parmi les six autres, un, Robert Comte, semble avoir été déféré devant une autre cour (Section spéciale ?), Julien Helfgott, Maurice Dupont, Roger Petit, André Fédieu et Robert Schlick furent maintenus en vie et restèrent emprisonnés."
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                   "N'ayant guère que des informations superficielles sur le dispositif policier dans la vallée, Théodose Morel reçut l'aide appréciable d'un GMR qui avait déserté son unité la veille de l'attaque, et qui communiqua tous les renseignements en sa possession (249)  - p 193, 194 -
                   "(249)  Ce que Paul Sérignat, qui fit le lien entre le GMR déserteur et Bastian-Barat, raconta ainsi au policier qui l'interrogeait : « C'est moi qui ai fait les démarches auprès du lieutenant Barat, qui se trouvait au café du Courrier, à Entremont, pour que le GMR Fedieu entre à l'Armée secrète. Je connaissais le lieutenant Barat comme client de mon commerce, il savait que j'étais sympathisant à l'égard du mouvement de résistance et je savais moi-même qu'il faisait partie de ce mouvement. Le 9 mars j'ai accompagné Fedieu jusqu'à Montessuit où je l'ai remis entre les mains du lieutenant Barat, et je suis redescendu après. J'ai indiqué au lieutenant Barat que mon hôtel était au complet, c'est-à-dire qu'il devait s'y trouver environ trente à trente-cinq GMR."
                     Il m'avait demandé ce renseignement la veille du coup d'Entremont, le jour où je lui ai conduit Fedieu. Je n'ai participé d'aucune façon au coup de main contre les GMR. » Interrogatoire de Paul Sérignat, 16 avril 1944, ADHS 1915 W 6, n° 88."
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                    "La Haute-Savoie fut le département où se tint le plus grand nombre de cours martiales. Six sessions furent organisées à Annecy, et une à Thonon. La session du 4 mai 1944 jugea onze maquisards de Glières dont cinq (Florence  Valsesia, Louis Conte, Fernand Decor, Bernard Zelkovitch et Hugo Schmidt) furent fusillés le jour même. Les cinq autres condamnés à mort, maintenus en vie, devinrent en quelque sorte une monnaie d'échange entre Vichy et Alger. Le onzième, Robert Comte, paraît avoir été déporté.
                     Quoi qu'il en soit, la nature des actes reprochés aux onze maquisards de Glières ne pouvait en aucun cas justifier leur passage en cour martiale. Aucun d'entre eux n'avait été arrêté en « flagrant délit d'assassinat ou de meurtre, de tentative d'assassinat ou de meurtre, commis au moyen d'armes ou d'explosifs, pour favoriser une activité terroriste », aux termes de la loi du 20 janvier 1944. En revanche, les hommes déférés présentaient des caractéristiques qui ne pouvaient que les desservir aux yeux des ultras de l'État français : deux étaient sous-officiers de l'armée d'armistice, cinq portaient des patronymes à consonance étrangère Deux autres étaient des GMR qui avaient rejoint le Plateau 89. Deux en revanche avaient des noms francophones (Comte et Dupont) et rien n'explique qu'ils aient figuré dans ce lot, sinon que les autorités aient alors voulu faire un exemple." - P 264 -
                      "89 Fernand Decor (sera fusillé le 4 mai 1944)  et  André Fédieu"
                     
 
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