L'éphémère existence du Bataillon des Forces
Républicaines de Sécurité du Vaucluse
 
Extraits des recherches d'Alain Crosnier
Amicale des Vétérans et Anciens combattants de la  Compagnie Républicaine de Sécurité de Vaucluse.
 
         Le témoignage d'Alphonse BEGOU «Capitaine BALKAN » dans le livre d'Hervé ALIQUOT, «Le Vaucluse Avignon dans la guerre 1939-1945 » Editions HORVATH 1987 nous apprend dans ses déclarations à l'auteur (page 89 et 90) les éléments suivants :

«Alphonse BEGOU : 50 sabotages de voie ferrée. Après la libération, il y a eu la création des F.R.S. Nous, les Corps Francs, on nous a incorporé dans ce nouveau service qui était caserné à l'Hôtel Saint Yves en Avignon ; un jour, tout le monde a déménagé, et moi j'ai récupéré les archives accumulées par les F.R.S., et le je les ai gardées pendant quarante ans. En 1985, j'ai donné ces 570 dossiers  aux Archives Départementales ».

        Surnommé « Le Manescau » le Maréchal-Ferrant, M. Begou exerçait la profession de réparateur de machines agricole. Il fut Maire du THOR du 18/02/1959 au 26/03/1977.

Son petit fils, Monsieur Thierry ARNAUD a déposé au cours de l'année 2016 au Musée d'Histoire Jean GARCIN, à FONTAINE-de-VAUCLUSE des archives appartenant à son grand-père Alphonse BEGOU. On découvre dans ce fonds d’autres archives sur le Bataillon des F.R.S. de Vaucluse.

C'est à partir de la consultation de ces deux dépôts d'archives que l'on peut appréhender avec davantage de précision la formation, l'activité et la dissolution du Bataillon des Forces Républicaines de Sécurité de Vaucluse. 

L'Arrêté N°11 du Commissaire Régional de la République Raymond AUBRAC à MARSEILLE, relatif à la constitution des Forces Républicaines de Sécurité en date du 26 Août 1944 sera reçu à la Préfecture de Vaucluse le 02 Septembre 1944. Le Préfet du département précise le 06 Septembre 1944 que le recrutement sera effectué exclusivement au sein des F.F.I., qui en auront fait la demande.

Maxime FISCHER, Avocat, Co-fondateur du Maquis Ventoux a été nommé Secrétaire Général de la Préfecture de Vaucluse le 11 Septembre 1944. Fonction confiée par le Commissaire Régional de la République à MARSEILLE.

Le Président du Comité Départemental de Libération est Monsieur Paul FARAUD. Le CDL est réuni pour la première fois le 09 Septembre 1944. Il a assiste le Préfet et propose une épuration économique, politique et administrative.

Au cours des séances suivantes, les disfonctionnements du Bataillon des Forces Républicaines de Sécurité sont régulièrement évoqués par le Comité Départemental de Libération. (Problèmes de comportements inappropriés, arrestations arbitraires, réquisitions et pénalités abusives, prélèvement de denrées, cas du Lieutenant PIETRI dit PERRIN. (39ième séance du CDL le 12 Janvier 1945), etc... (A.D. Vaucluse série 238 W 35).

De nombreux Magistrats, Commissaires et Inspecteurs de Police sont suspendus dans le Vaucluse. (Voir document sur épuration)

Le 23 Septembre 1944, 352 personnes sont détenues à la prison Sainte Anne en AVIGNON. (Personnes soupçonnées d'avoir facilité la tâche de l'ennemi soit suivi aveuglément les ordres de VICHY). 

Les Forces armées de la Résistance, F.F.I., F.T.P.F. et les Milices Patriotiques participent au maintien de l'ordre dans le département de Vaucluse en renfort de la Police et de la Gendarmerie. Dès la tombée de la nuit, des patrouilles mixtes sont mises en place.

 

La Cour de Justice de Vaucluse fonctionne à partir du 28 Septembre 1944. Avant cette date, 11 personnes ont été condamnées à mort et passées par les armes.

Monsieur CLUCHIER est à nouveau nommé Secrétaire Général de La Préfecture de Vaucluse le 03 Octobre 1944.

Max FISCHER est nommé Sous-Préfet, délégué à l'épuration. Il est sollicité par le Général de division Aérienne Marcel GUILLOT, Inspecteur Régional des F.R.S. afin de prendre le Commandement du Bataillon F.R.S. de Vaucluse. Il décline la proposition qui lui est faite. (A.D. Vaucluse 47 W Art 11).

Le 17 Octobre 1944, les Milices Patriotiques tiennent une réunion en AVIGNON en vue d'organiser les F.R.S.

Le Commandant CHANAVAS, Adjoint du Colonel BEYNE, Chef départemental des F.F.I., doit être nommé responsable régional du service social s'occupant de l'Armée, des F.F.I. et des Victimes de Terreurs Nazies.

Rapport RG N° 3649 du 21 Octobre 1944 :

« Les Forces Républicaines de Sécurité du département de Vaucluse choisies parmi les volontaires, membres des Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I.) sont maintenant créées et vont bientôt être prêtes à contribuer au Maintien de l'Ordre dans le département. Leur mission est également de réprimer le marché noir, le tout, en renfort des services fixes de Police et de Gendarmerie. Les F.R.S. sont sous les ordres directs de Monsieur le Préfet de Vaucluse et offrent certaines similitudes avec les Groupes Mobiles de Réserve (GMR). Cette Force Armée est composée de 250 hommes pour le département formant deux Compagnies de 125 hommes chacune divisées en sections de 12 hommes. Une centaine d'hommes doit être caserné en AVIGNON. Le reste de l'effectif réparti entre les villes de CAVAILLON, PERTUIS, ORANGE, CARPENTRAS, APT et BOLLÈNE).

Le Chef départemental des F.R.S. est le Capitaine des F.F.I. Jules TEN qui a pour Adjoint un Lieutenant ancien F.T.P. Trois Sous-lieutenant sont nommés par Compagnie et les Sections sont commandées par des Adjudants ou des Adjudants/ Chef. Les hommes des F.R.S. portent le Grade de Sous-officier comme dans la Garde Mobile. Les deux Compagnies sont actuellement à la caserne CHABRAN en AVIGNON pour compléter leur instruction et chaque section doit être mise en place aux garnisons désignées le Mercredi 25 Octobre 1944 ».

Le 23 Octobre 1944, le Préfet de Vaucluse dans son rapport au Commissaire Régional de la République Raymond AUBRAC mentionne « J’ai maintenant 250 F.R.S. assez bien commandés qui seront prochainement répartis sur le département. Ils commencent déjà à me rendre de sérieux services, en particulier pour la répression du marché noir. Mais il faut bien dire que la vie de caserne ne leur convient qu'à moitié. Ils ont pris des habitudes fâcheuses dans les premiers temps de la libération et je sens que les autorités militaires ne souhaitent pas trop les voir en contact avec les troupes régulières sur lesquelles ils pourraient avoir une influence fâcheuse. Je cherche donc à les loger dans des locaux séparés. Je crains qu'ils n'y continuent à mener une existence un peu trop facile et relâchée. Quant aux Milices Patriotiques, elles ont quelques peines à se constituer et je dois avouer que je ne les aide guère. En effet, non seulement leur statut reste incertain, mais elles tentent à se constituer sur une base purement politique ». *** Le Gouvernement Provisoire de la République Française du Général DE GAULLE avait décidé le 28 Octobre 1944, la dissolution des Milices Patriotiques communistes (F.T.P. et Front National) et de mettre en congé les F.F.I. qui n'auront pas souscrit un engagement pour la durée de la guerre dans les Forces Françaises. (Les F.T.P. faisaient partie des F.F.I sous la Direction du Conseil National de la Résistance)***.

Rapport du Comité Départemental de Libération:

Il concerne les Milices Patriotiques. « Les Milices Patriotiques du département sont actuellement en train de recruter et leur effectif n'est pas encore établi. Les volontaires des Milices Patriotiques ne sont admis qu'après une enquête sérieuse sur leurs antécédents. Le programme des MP une fois réalisé, sa formation sera composée de la façon suivante : Un groupe de 8 hommes commandé par un caporal. Une section de quatre groupes commandée par un sergent. Une Compagnie de 72 hommes commandée par un Sous-lieutenant. Un Bataillon de 216 hommes commandé par un Lieutenant. Les hommes élisent leurs Caporaux, ceux- ci nomment les Sergents etc... Il est prévu des secteurs dans le département, analogues aux Arrondissements et commandé par un Capitaine. Des cartes d'identité sont en préparation pour les hommes comportant également l'autorisation permanente de circuler et de port d'arme. Responsable à AVIGNON : Monsieur Charles FLACHAIRE dont le siège est à la Bourse du Travail ».

Rapport RG N° 3560 du 02 Novembre 1944.

« L'Etat- Major des F.R.S. du département va s'installer à l'Hôtel Saint Yves, Rue Adolphe THIERS et les groupes doivent rejoindre leur lieu de casernement d'ici peu. Les Milices Patriotiques continuent à fonctionner et à s'organiser. Le Comité départemental attend des instructions au sujet de l'avis de la presse concernant la dissolution des MP par ordre du Ministre de l'Intérieur, en vue d'être désarmées ».

Le 05 Novembre 1944, se tiendra une manifestation Place de l'Horloge en AVIGNON, à ce sujet. 1200 personnes seront présentes. Parmi eux 600 Gardes des Milices Patriotiques dont 300 étaient armés. Le Commandant CHANAVAS des F.F.I. exalte la volonté du Peuple armé au côté de l'Armée du peuple. Puis, les hommes défilent en ville.

Le 07 Novembre 1944, le Capitaine BOUQUET, Commandant le dépôt de garde N° 7 à la Caserne CHABRAN d'AVIGNON dans un rapport adressé au Préfet du département de Vaucluse et au Général AZAN, Commandant la Subdivision Militaire d'AVIGNON mentionne le départ des Forces Républicaines de Sécurité logées dans le bâtiment B.

***La mise ne place des F.R.S. sera laborieuse en raison des difficultés rencontrées : Manque de tenues, d'écussons et d'équipements, pénuries en matière d'alimentation, de carburant malgré les demandes réitérées du Commandant du Bataillon F.R.S. de Vaucluse et du Préfet du département.***

 

Le rapport N° 504/Cab du 8 Novembre 1944 du Préfet de Vaucluse au Commissaire Régional mentionne les points suivants : « Les 250 F.R.S. recrutés dans le département sont encore tous à AVIGNON. Ils ne sont pas encore habillés et équipés. Pour l'instant, ils collaborent avec la police et travaillent à la répression du marché noir, mais je suis obligé de déclarer que je suis loin d'être satisfait de leur tenue. Il leur manque deux choses : d'abord d'être énergiquement commandés. Je n'ai pas pu trouver dans le département des Commandants pour mettre à leur tête. Leurs capitaines sont bien intentionnés mais ils manquent d'expérience et parfois aussi d'énergie. D'autre part, bien que casernés, les F.R.S. s'accommodent mal de la discipline militaire. C'est pourquoi, je souhaite que la région désigne au plus tôt, un Commandant expérimenté et énergique pour prendre le Commandement. Je souhaite aussi qu'ils soient le plus rapidement équipés et habillés afin que je puisse les répartir comme il est prévu dans le département ».

Il précise : Le Colonel BEYNE, Chef départemental, ex CFL n'est pas connu comme faisant partie d'un groupe patriotique. Le Commandant CHANAVAS, Chef Départemental Adjoint est un militant communiste et ancien chef des jeunesses communistes.

 

Rapport RG N° 3813 du 20 Novembre 1944 :

Il donne les indications suivantes : Le Commandant André CHANAVAS, ex Responsable Militaire des F.T.P.F., Chef Départemental Adjoint des F.F.I. vient de quitter ce dernier poste et devient Chef Départemental des Forces Républicaines de Sécurité de Vaucluse. Le Capitaine TEN, ancien CFL qui commandait jusqu'à ce jour les F.R.S. de Vaucluse devient Commandant de la 2éme Compagnie de F.R.S. Le Capitaine BLANCHARD, ancien Chef de Groupe des CFL devient Commandant de la lère Compagnie.

Les Milices Patriotiques : Le Commandant CHANAVAS, Chef départemental des F.R.S. de Vaucluse est également membre influent du comité départemental, dirigeant les Milices Patriotiques.

Le 23 Novembre 1944, les Milices Patriotiques s'appellent Gardes Civiques Patriotiques.

Rapport RG N° 3940 du 25 Novembre 1944 :

Il donne cette nouvelle indication : « Chef du Bataillon F.R.S. de Vaucluse : Commandant André CHANAVAS. Adjoint : Capitaine Jules TEN.

Première Compagnie : Capitaine MALAUCO.

Deuxième Compagnie : Capitaine ARNAUD (Ancien Gendarme de CADENET) ».

Le 04 Décembre 1944, création d'un Groupe de Choc, chargé d'accomplir toute les missions dangereuses, barrages sur les routes, expéditions etc... commandé directement par le Lieutenant HAUTIER qui recevra les directives du Commandant du Bataillon F.R.S.. Ce groupe ne participera pas aux services de garde. Il fera partie de la 2ème Compagnie, mais sera autonome.

A APT, deux tentatives d'attentat ont eu lieu contre le cantonnement des F.R.S. Une le 28 Décembre 1944, l'autre le 04 Janvier 1945. Un individu suspect sera mis en garde à vue. Des Inspecteurs de la Brigade Mobile de MARSEILLE viendront l'interroger. Il s'agit du nommé PERRET Gabriel né le 14 janvier 1918 à LYON. Son signalement correspond à celui donné par la sentinelle et divers autres témoins. Ses déclarations sont assez confuses. A la suite de ces attentats, le Chef du Bataillon des F.R.S. envisage certaines mesures de sécurité et le déplacement du Chef de détachement F.R.S d'APT qui ne se montre pas à la hauteur de sa tâche.

Pour rappel, une Conférence sur la création des Compagnies Républicaines de Sécurité s'était tenue à la Préfecture de MARSEILLE sous la présidence du nouveau Commissaire Régional de La République, Paul HAAG, le 31 Janvier 1945. Création immédiate de huit Compagnies. 151­152- 153 à MARSEILLE, 154 à AIX-en-PROVENCE, 155 à TOULON (OLLIOULES), 156 à AVIGNON (LE PONTET), 157 et 158 à NICE.

Réf : Rapport du Contrôleur Général Guillaume FOURT à Monsieur le Directeur Général de la Sûreté Nationale - PARIS. MARSEILLE, le 07 Février 1945. (A.D. Vaucluse 238 W 35).

Le Préfet de Vaucluse adresse un courrier daté du 03 Février 1945 au Commissaire de la République Paul HAAG à MARSEILLE se plaignant de ne pas avoir été avisé officiellement de la dissolution des F.R.S.

Dissolution des Forces Républicaines de Sécurité :

Art n° 1458 RELATIF A LA DISSOLUTION DES FORCES REPUBLICAINES DE SECURITE

LE COMMISSAIRE REGIONAL DE LA REPUBLIQUE A MARSEILLE

Vu l'Ordonnance du 10 Janvier 1944 portant division du territoire de la Métropole en Commissariats Régionaux de la République ;

Vu l'Arrêté commissariat n° 11 en date du 26 Août 1944, relatif à la constitution des Forces Républicaines de Sécurité ; Considérant que le maintien des Forces Républicaines de Sécurité est incompatible avec les dispositions du décret du 8 décembre 1944 portant création des Compagnies Républicaines de Sécurité ;

ARRETE :

Article 1 : Les formations dites « Forces Républicaines de Sécurité » créées par l'arrêté N° 11 susvisé sont dissoutes à la date du 31 Janvier 1945.

Article 2 : MM. Les Préfets de la Région de MARSEILLE et M. le Secrétaire Général pour la Police sont chargés, chacun en ce qui les concerne de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Bulletin Officiel du Commissariat Régional de la République à MARSEILLE.

                           Fait à MARSEILLE, le 14.2.1945 Signé Paul HAAG 

 

Le Cabinet du Commissaire Régional de la République à MARSEILLE adressera le 15 Février 1945 un courrier à Monsieur le Préfet de Vaucluse.

J'ai l'honneur de vous adresser, sous ce pli, aux fins utiles, ampliation de mon arrêté du 14 Février 1945, relatif à la dissolution des Forces Républicaines de Sécurité.

Pour le Commissaire Régional de la République,

Le Sous- Préfet, Chargé de Mission.

Le registre courrier arrivée de la Préfecture de Vaucluse porte le cachet suivant : 17 Février 1945 576 CAB.

(A.D. Vaucluse 238 W 35).

Rapport RG N° 724 du 16 Février 1945 :

Il apporte les précisions suivantes : Un grand nombre de membres des F.R.S. auraient donné leur démission. D'autres auraient été démis d'office. Une petite minorité chercherait à s'engager dans l'Armée des Alpes. En définitive, l'effectif actuel des F.R.S. en place s'élèverait à environ 50 hommes. Dans la nouvelle organisation, on prévoit une Compagnie pour le Vaucluse.

Rapport RG N° 771 du 20 Février 1945 :

Il donne cette indication : « La C.R.S. de Vaucluse comprenant un effectif de 208 (Officiers et Sous- Officiers) dont 104 ex F.R.S. et 104 GMR sera mise en place le 1er Mars et cantonnée à LE PONTET ». (en réalité : 106 X 2).

Implantation du Bataillon des Forces Républicaines de Sécurité ( F.RS.) dans le Département du Vaucluse

I - Caserne CHABRAN :

A partir du 12 Novembre 1942, douze mille Allemands avaient envahis la région, ils occupèrent AVIGNON, MONTFAVET, LE PONTET, PERTUIS, VILLELAURE, LA TOUR- D'AIGUES. La Caserne CHABRAN était occupée par la Wehrmacht.

Le Bataillon des Forces Républicaines de Sécurité s'installera à la Caserne CHABRAN à partir du mois d'octobre 1944. Les deux Compagnies seront implantées et formées par rotation au sein de cette caserne. Les F.R.S. quitteront définitivement ces lieux le 07 Novembre 1944.

La caserne :

Terminée en 1906, elle fut construite selon le modèle établi après la guerre de 1870. Trois bâtiments principaux sont organisés en « U » autour d'une place d'arme.

Le 27ème Régiment de Tirailleurs Algériens (27° RTA) était stationné à la Caserne CHABRAN depuis 1928. Il appartenait à la lère Division d'Infanterie Nord-Africaine. Les rescapés des combats sont faits prisonniers le 21 Mai 1940 à LE QUESNOY (Nord) et sont acheminés en Allemagne, au stalag VII principalement. Ils ne retrouveront le Vaucluse qu'en Mai 1945. Le 27° RTA ne sera pas reconstitué. C'est ensuite le 7° Régiment du Génie qui occupera les lieux.

 

Après le départ du 7° Régiment du Génie, sous l'impulsion du Préfet de Vaucluse Joël LEBESCHU (1993-1997) qui affichait la volonté de rassembler l'ensemble des services préfectoraux sur un même site. Le Ministère de l'Intérieur acquiert les bâtiments en 1995. Progressivement entre 1996 et 2006, la Préfecture du Vaucluse s'y installe ainsi que le Rectorat. Depuis 2007, tous les services y sont réunis.

 

II - L'Hôtel SAINT YVES :

Durant la présence allemande, l'Hôtel SAINT-YVES était occupé par la Feldgendarmerie (la police militaire allemande).

L'Etat- Major des F.R.S. de Vaucluse et des éléments de la lère Compagnie prendront en compte le 02 Novembre 1944 l'Hôtel Saint Yves réquisitionné, situé au 4-6 rue THIERS, comportant 53 chambres, situé à proximité immédiate des Halles d'AVIGNON. Ce lieu avait servi peu de temps auparavant de Mess au Commissariat d'AVIGNON. Les F.R.S. aménageront ces locaux en créant un poste de Police, afin d'accueillir le public ainsi que différents pièces dédiées au personnel, un Foyer, un Mess, une salle de cours, une armurerie.

Le Commandant André CHANAVAS nommé Chef du Bataillon des F.R.S. de Vaucluse le 25 Novembre 1944, interdira temporairement l'accès des véhicules à la Rue THIERS pour des raisons de sécurité, ce qui ne manquera pas de soulever les protestations des riverains et des usagers.

 

L'Etat-major des F.R.S. de Vaucluse et le reliquat des effectifs de la 1ère Compagnie (soit environ 50 hommes) quitteront l'Hôtel SAINT- YVES à la fin du mois de Février 1945.

L’Hôtel :

Cet hôtel comportait en façade des fenêtres à croisées du XVI° siècle. Il fut, à partir de 1772 jusqu'en 1867, propriété de la famille Peytavin. Adolphe THIERS y séjournait lorsqu'il venait en AVIGNON car l'épouse du propriétaire d'alors était la sœur de son ami et bienfaiteur Gaspard Roure.

L'Hôtel Saint Yves sera racheté par la Société Civile de Construction Résidence Saint Yves le 13 Avril 1964. Il sera démoli au cours de l'année 1965.

III - La seconde Compagnie des F.R.S. sera répartie dans les détachements suivants :

-      CAVAILLON- Lieutenant ROBERT puis le Capitaine BOUCHERON.

-      PERTUIS- Lieutenant ROCHE.

-      APT- Lieutenant PITOT (déplacé le 03/01/1945).

-      ORANGE- Lieutenant BOUDAREL.

Les effectifs de la 2ème Compagnie seront logés dans des établissements réquisitionnés dans ces villes respectives.