GMR "DuPetit-Thouars"
L'insigne regroupe les blasons des villes de Thouars et de Nantes | |
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Fond de blason inconnu "D’azur semé de fleurs de lys d’argent à la bordure de gueules |
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2 --- Le
blason de la ville de Nantes (au franc canton) "De gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine voguant sur une mer de sinople au chef aussi d'hermine." |
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"D’azur
semé de fleurs de lys d’argent à la
bordure de gueules au franc-canton de gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine voguant sur une mer de sinople au chef aussi d'hermine". |
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Entrée du cantonnement de la Bouvardière Montée d'escalier du Château | |
Le G.M.R. Dupetit-Thouars (du nom d'une célèbre famille de marins (*), les "du Petit-Thouars") a été créé la 1er octobre 1942 au centre de formation d'AINCOURT dans la région parisienne. | |
(*)
Aristide Aubert du
Petit-Thouars (Wikipédia) |
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Il fait partie de
l'expédition d'Égypte, lors de la bataille d'Aboukir, en qualité
de commandant du Tonnant.
Il force le HMS Bellerophon
à amener son pavillon, et se dégage du HMS
Majestic. Ces
combats, d'une violence extrême, lui emportent successivement un
bras, puis les deux jambes. Refusant d'abandonner son
commandement, il se fait placer dans un baquet de son qui se
trouvait sur le pont, et assume son commandement jusqu'à ce que
les hémorragies aient raison de lui. Son dernier ordre est,
dira-t-on, de clouer au mât le pavillon tricolore pour qu'il ne
puisse être amené. Charles Mullié affirme que, tant que ses forces
le lui permirent, il continua de donner des ordres, et il cria en
expirant :
« Équipage du Tonnant, n'amenez
jamais votre pavillon ! ». |
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1er casernement : Château de la Bouvardière à Saint-Herblain (Loire-Inférieure) réquisitionné. Propriétaire : Banque d’Algérie et Banque Industrielle de l’Afrique du Nord. Occupation effective à compter du 20 octobre 1942. (73 W 283) | |
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La création du GMR nécessita le montage d'abris en planches servant de dortoirs. On demanda aux autorités allemandes la cession de baraquements dont elles disposaient au titre de butin de guerre. (ref A. Pinel) | |
En 1943, en raison du pilonnage incessant de SAINT-NAZAIRE, par l'aviation, l'essentiel de son activité a été axé sur le sauvetage, le déblaiement et l'hébergement. | |
Ce même rôle a été repris à NANTES à partir de septembre 1943. | |
Le GMR est cantonné quai de Turennes à Nantes | |
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Sous la conduite de son commandant, Lucien Gautier (**), le groupe appartenait â la Résistance locale sous le commandement du Général AUDIBERT(***). | |
(** )
Lucien Gauthier
Capitaine au 24 R/T, officier de la légion
d'honneur, démobilisé le 27/02/1942, il entre dans la sureté
Nationale le 1er mars. Commandant du GMR Dupetit-Thouars en
mai 1942, il sera commandant de groupement des CRS de Versailles
le 01/11/1948 et Chef d'Etat Major des CRS le 01/09/1949. |
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(***)
Louis-Alexandre Audibert
(Wikipédia) |
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En janvier 1944, des
arrestations à Nantes l'incitent à quitter la ville. Après avoir
trouvé refuge sur l'île de la Jument, il rejoint en février le
monastère des Augustines à Malestroit. |
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Il y est arrêté par la
Gestapo le 17 mars 1944. Torturé, il refuse de parler, et reste
sourd d’une oreille. Il est ensuite déporté à Buchenwald, tandis
que son épouse, Claire, née Doré-Graslin, et sa fille Geneviève
sont arrêtées et enfermées à la prison de Nantes. Claire Audibert
est déportée à Ravensbruck où elle mourra gazée en prenant la
place d'une jeune fille de 18 ans. Le général Audibert est libéré
par l’armée américaine du général George Patton. |
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Salle à manger du Château (Lt Lecomte
? - Cdt Gauthier
Lucien ) |
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Bureau du Commandant | |
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Fin 1943, suspecté à juste titre par l'occupant, le groupe a été, sur ordre du Préfet, replié sur TOURS. | |
2ème casernement : Après la réquisition du château par les Allemands, départ pour la Touraine au château de Bel-Air près de Tours. | |
3ème casernement : Après la réquisition du château de Bel-Air par les Allemands, le GMR s’installe au château de Taillé sur la commune de Fondettes (Indre-et-Loire). Château exigu. | |
Le
Commandant Lucien Gauthier (**) a pu échapper à l'arrestation
mais il doit faire sa demande de mise en
disponibilité. Deux officiers le Lieutenant Alfred
Leconte et le Lieutenant Emile Olivier encadraient par
ailleurs le GMR. |
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A compter du 27 décembre 1943, le GMR part en opération dans l’Est de la France région de Nancy pour la surveillance des canaux. | |
Il laisse sur place un effectif pour la garde du dépôt de Taillé. Le 15 novembre 1944, les 28 hommes de ce détachement sont chargés du déménagement du dépôt de Taillé sur La Bouvardière et 10 d’entre eux sont détachés au camp d’internement de Châteaubriand. | |
Par arrêté en date du 21/12/43 : Remise d'une lettre de félicitation collective au GMR "Dupetit-Thouars" et deux individuelles aux officiers Olivier et Gallais. | |
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Foug | |
En septembre1944, il a participé à la libération de la Meuse et établi le contact avec la 3ème Armée Américaine à BAR LE DUC. | |
A partir de BAR-LE-DUC, il a accompagné l'Armée Américaine dans sa progression, et a aidé les nouvelles autorités (préfets et sous-préfets) à s'installer jusqu'en Lorraine. Il participe aux opérations de la libération de Nancy, Toul, Metz avec les Américains. Le 26 novembre 1944, il fait mouvement sur Metz et est mis à la disposition du Commissaire de la République de Strasbourg (commandant Palaric, 4 officiers de paix, 141 gradés et gardiens). Il retourne en Loire-Inférieure en mars 1945. Le GMR disposait d'une automitrailleuse récupérée sur l'armée allemande. | |
A cette occasion (libération de Metz)de nombreuses citations ont été accordées aux personnels de l'unité avec attribution de croix de guerre. | |
Suite au retrait de l'armée Américaine partie vers les Ardennes
(décembre 1944), le lieutenant Leconte était resté seul avec sa
section à occuper la sous-préfecture de Lunéville
(sous-préfet absent) ; cet intermède a duré deux semaines. |
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Le Phare de la Loire du 25 août 1943 publia un reportage : "Un véritable collège d'athlète à la Bouvardière où les 220 gardiens du GMR Dupetit-de-Thouars font de l'herbertime." (Source : Maurice Sarazin "la vie d'un groupe mobile de réserve".) | |
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La
CRS n° 42 est rentrée à Nantes au printemps 1945 avec son
automitrailleuse. L'unité a défilé à pied de la gare au
cantonnement de la Bourvardière sous les acclamations de la foule.
Il faut préciser que le GMR disposait d'une musique qui a perduré
au sein de la CRS 42 jusqu'en 1960. |
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Chambrée du GMR
(1942) |
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Activités sportives dans le
parc du Château. |
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Cours de topographie |
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Salle de cours
château de la Bouvardière |
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Le
lieutenant Leconte a poursuivi sa carrière à la CRS 42 jusqu'à sa
nomination au commandement de la CRS 196 à Bone en 1956. Il est
revenu à la tête de la CRS 42 en 1966 jusqu'en 1971. |
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Dans le parc, on peut reconnaître le lieutenant Emile Olivier,
grâce à sa stature (1m90) et à ses cheveux en brosse. Il se
consacrait beaucoup aux activités sportives. Après avoir
longuement commandé la CRS 32 du Havre, il a été affecté en tant
qu'adjoint au chef du 3ème groupement à Rennes en 1963, jusqu'à
son départ en retraite vers 1971. Retiré à Port-Louis, sa ville
d'origine, il a exercé un mandat de maire avant de disparaître
prématurément. |
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Mur du parcours du combattant |
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Pendant l'absence du GMR, les autorités allemandes ont
réquisitionné le cantonnement, ils y ont installé une cour
spéciale formée par la Gestapo qui jugeait les maquisards. Ceux
qui ont été fait prisonniers en juin 1944 lors de la destruction
du maquis de Saffré, ont été jugés le 29 juin (une trentaine) dans
la plus grande salle du château. A part 2, ils ont été condamnés à
mort et immédiatement fusillés contre le mur d'escalade du
parcours du combattant aménagé dans le parc du château. Un
monument et une plaque marquent le souvenir de cette tragédie,
commémorée chaque année. (Mémoires
de Saffré) |
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Durant les années d'après-guerre, un cantonnement important a été
construit dans le parc de la Bouvardière. D'abord un garage et des
locaux pour les services de la CRS 42 puis 5 grandes baraques
pouvant accueillir 4 compagnies de passage. Le Préfet avait estimé
nécessaire de disposer de cette capacité d'accueil pour faire face
aux périodes troublées de la région nantaise. Par ailleurs le camp
de Beauregard, près de St Nazaire, pouvait héberger 7 unités. |
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Enfin un cantonnement neuf a été construit et occupé en juin 1976. |
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Liste non exhaustive des officiers du groupe (source Gallica J.O. de 41 à 44) : | |
Commandant Palaric Pierre - Gauthier Lucien | |
OP-2 Collin René | |
OP-1 Kergroas Yves - Olivier Emile - Gallais Pierre | |
Reproduction du Drapeau du GMR | |
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