Groupe Spécial de Protection
Les hommes du G.S.P. portent un insigne spécifique.
Fabriqué par Fraisse-Demey, c'est un écu d'un peu plus de
2,5 cm de large sur plus de trois centimètres de long
représentant, sur fond émaillé des couleurs nationales,
une carte de France avec se tenant devant elle un
chevalier en armure appuyant ses deux mains gantées sur
une épée. En haut, les lettres G.S.P. sont chacune dans
une des couleurs nationales. |
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Historique du GSP |
La première unité de ce type chargée de la
protection de personnalités est en effet le Groupe Spécial
de Protection, créé le 28 novembre 1943. |
La création de ce groupe avait été sollicitée par
René Bousquet, Secrétaire Général de la Police Française.
Celui-ci, par une correspondance du 1er novembre 1943
adressée au Capitaine Geissler, chef de la délégation de
la police allemande à Vichy pour être transmise au général
Oberg, écrivait notamment : «
En accord avec M. Pierre Laval, je propose que
l'autorisation me soit donnée de constituer immédiatement
un Groupe Spécial de Protection. Ce G.S.P. sera recruté
par le secrétaire général à la police... Il sera placé
sous les ordres directs de M. Roure, contrôleur général de
la Police Nationale: chargé de la sécurité personnelle du
chef du gouvernement... |
Certains de ces éléments accompagneraient le chef
du gouvernement dans ses déplacements, soit par le train,
soit par la route... |
Le groupe spécial de protection du chef du
gouvernement devrait comprendre 250 hommes dont 100
motocyclistes. |
Le 24 novembre 1943, le capitaine Geissler
transmettait la réponse du général Oberg |
Ainsi, le Groupe Spécial de Protection était créé
le 1° décembre 1943. Il avait pour mission essentielle
d'assurer la sécurité du président Laval à la résidence de
Chateldon, à l'Hôtel Matignon et lors de ses
déplacements. |
Il était composé d'un demi-groupe à pied, divisé
en 3 sections et d'un demi-groupe motorisé, d'un
effectif de 60 hommes (qui sera rapidement porté à
100) qui disposait de 30 René
Gillet 750 cc et de 30 René Gillet 1000 cc. Cette petite
unité motocycliste participait également à l'escorte du
maréchal Pétain. |
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Pendant la Seconde Guerre mondiale Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, natif de Châteldon, habita de 1940 à 1944 au château qu'il avait acheté en 1931. Il pouvait ainsi se rendre facilement à Vichy situé à une vingtaine de kilomètres. Pour sa sécurité, est créé par René Bousquet le GSP (Groupe Spécial de Protection) unité de 257 hommes (prélevés sur les effectifs des autres GMR). |
Tous les matins, il quittait Châteldon
vers 9 heures dans un convoi de trois voitures. Cependant,
dans la nuit du 16 au 17 septembre 1943 de la dynamite fut
dissimulée sous un tas de sable sur la route de Châteldon,
mais la tentative d'attentat fut découverte. |
Durant cette période, des familles
juives habitèrent Châteldon sans être inquiétées Le 12 décembre 1943, |
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Le 20 avril 1944 la Gestapo dirigée par
Geissler, chef de la Gestapo de Vichy arrête des résistants
à Ris, Lachaux et à Châteldon. A Châteldon sont arrêtés
Clément Dassaud, Louis Duclos, Victor Parraud. |
Le 8 août 1944, Pierre Laval, avec sa
fille Josée, quitte Châteldon pour Paris d'où, dans la
nuit du 17 août, il sera amené de force en Allemagne avec
sa femme. |
La moitié de ces motocyclistes — une cinquantaine
environ — fera mouvement sur Paris le 10 août 1944 pour
venir garder l'Hôtel-de-Ville — où se trouve Philippe
Henriot — et l'Hôtel Matignon — où réside le président
Laval. Mais la Gestapo s'étant assurée de la personne de
Laval et Henriot pour les diriger sur l'Allemagne, le
groupe de protection replie ses effectifs sur
l'Hôtel-de-Ville de Paris. |
Le 16 août 1944, vers 15 heures un
groupe des FFI sous les ordres du commandant Victoire
arrive au village pour récupérer le stock d’armes laissé
par les GMR. Il est demandé à ceux sur place de rejoindre
la Résistance ou de rester neutre. Peu après, quatre
camions allemands avec environ 80 hommes du
SS-Panzergrenadier-Ausbildungs-Bataillon.18, prévenu par
le SD de Vichy en provenance de Saint-Yorre, arrivent sur
place. L’affrontement commence, des Allemands tirent du
clocher de l'église. Les tirs fusent, un civil est tué par
les Allemands, les FFI sur les hauteurs utilisent des
mortiers, plusieurs Allemands se réfugient au château.
L'intérieur du château a été saccagé, objets et meubles
détruits et la responsabilité de cette action est
attribuée selon les uns aux Allemands et selon les autres
aux FFI, mais les cinq otages retenus aux château
témoigneront en faveur des FFI. Le château est mis sous le
tir des armes automatiques. Après plusieurs heures de
combats autour de 21 h les Allemands se replient vers
leurs camions sur la route Puy-Guillaume pour regagner
Thiers. Les pertes ennemies sont d’un officier, cinq
hommes et comptent 22 blessés. Le groupe Victoire quitte
aussi Châteldon. |
Une partie des GMR passera avec son chef Bessaudon
au maquis. |
Dans l'Allier, les agents du GSP patrouillèrent sur les routes de la région où ils firent office d'agents de liaison entre les divers échelons de la nouvelle administration qui se mettait en place. (ref A.Pinel) |
A Paris, l'insurrection
éclate le 18 août. Dans le combat pour la défense de
l'Hôtel-de-Ville, les fusils-mitrailleurs du groupe sont à
peu près les seules armés automatiques collectives en
batterie et constituent un sérieux appoint pour les
défenseurs. Un membre de la résistance du secteur, Roger
Stéphane, assure leur liaison avec les F.F.I. |
Les hommes du G.S.P., y compris les motocyclistes,
participeront à des actions isolées ou collectives contre
la Wehrmacht et assureront l'évacuation « en douceur » de
la caserne Saint-Thomas d'Aquin occupée par une unité
allemande, l'arrivée de la 2. DB mettant un terme
aux combats. Le 30 août 1944, le Groupe Spécial de
Protection devient Groupe des Voyages Officiels
Il est alors commandé par le Commandant Laury; les autres
officiers ayant été condamnés ou ayant disparu (un
officier principal s'est engagé dans la Légion Etrangère). |
Commandant Verney André commande le GSP de sa création 28 novembre (ou 1° décembre) au 19 décembre 1943. |
(AD de l'Allier - 996 W 97) |
Commandant Meunier Pierre (Affecté le 20/12/1943 - JO du 26.) (Révoqué sans pension - JO du 24 juin 1945) |
OP-1 Bizet Georges |
OP-2 Gros Yvan et Vidal Serge et Chevalier Henri |
OP-2 Bouricand Pierre et Vilmart Roger et Cartoux René |
Journal "La défense" du 13 au 19 décembre 1944 |
Cérémonie au monument aux morts de
Châteldon Collection de Corinne Savigny et Jean-Jacques Richard (voir son Blog) |
Le 12 décembre 1943, inspection du groupe spécial de protection par le colonel Marty. |
Collection de Corinne Savigny et Jean-Jacques Richard (voir son Blog) |
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Gardien du GSP B. Charles |
Exemple de carrière : GMR Bourbonnais - GMM - GSP - CRS 1 - CRS 29 |
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Le cas du brigadier-chef René N. et du sous-brigadier Louis F. du G.S.P. Internés tous les deux, ils étaient accusés d'avoir en juin 1944 dénoncé certains de leurs camarades qui s'étaient confiés à eux ou qui les avaient sollicités en vue de faire défection et passer à la Résistance. La commission à l'unanimité décida de proposer leur révocation sans droit à pension. |
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Le
8 décembre 1944, sont créées les Compagnies Républicaines
de Sécurité. Le Groupe des Voyages Officiels va devenir la
C.R.S N°1. La nouvelle unité conservera sa mission
essentielle, la sécurité des hautes personnalités, et
sera utilisée exclusivement — tout au moins lors des
premières années — pour le compte du service des voyages
officiels dont le chef, le contrôleur général Albayez,
avait suggéré et obtenu la transformation du GSP en groupe
des Voyages Officiels. |
Les voyages officiels. |
> CRS n° 1 |