L'insigne représente le blason du Minervois |
"Écartelé, au premier d'argent à trois fasces de gueules, au second d'azur à deux lions affrontés d'or, au troisième de gueules à deux lions léopardés d'or également, au quatrième parti en 1 d'azur à la fasce d'or et en 2 d'argent à une bande d'azur accompagnée de six roses de gueules en orle, trois en chef et trois en pointe; sur le tout, d'or à un lys de gueules". |
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Historique du
casernement du GMR "Minervois" |
(Extraits tirés du site
"Musique et Patrimoine de Carcassonne") |
"...............En 1874, Lucien
Bouttes-Gach met fin à ses jours....
Le défunt lègue une partie de
ses biens au département de l'Aude pour : |
"Un hospice sain et élevé.
Je souhaite que ma fortune serve à but d'utilité publique et non a
assouvir des cupidités particulières." |
Les problèmes d'apurement de la succession "Bouttes-Gach" durèrent
plusieurs années... Le Conseil général chercha néanmoins le
meilleur moyen pour faire respecter les vœux de son bienfaiteur.
M. le préfet fait étudier par l'architecte départemental M.
Desmaret, un projet ayant pour but
la création d'un
asile où tous les secours que peut réclamer l'humanité dans tous
les cas de maladie à tous les âges, seraient donnés gratuitement. |
Entre le décès de M. Bouttes-Gach et le début des travaux de
l'asile, il s'écoulera huit années de procédures, commissions et
autres atermoiements. |
Le 16 juillet 1881, l'entreprise de maçonnerie de Michel Cau se
voit confier la construction des bâtiments pour un montant de
135.000 francs ............. |
En 1886, l'asile accueille 40 pensionnaires.
|
L'Asile au fils du temps : |
En 1884, l'asile de Bouttes-Gach devient pour un temps une annexe de l'hôpital général de Carcassonne afin d'accueillir les malades touchés par le choléra. Ils y sont mis en quarantaine et soignés jusqu'à la fin de l'épidémie. |
Le 19 octobre 1906, M. Fondi de Niort signale la ruine prochaine
de l'asile de Bouttes-Gach. Les réparations étant considérables,
il propose de le supprimer et de donner les soins à domicile. On
décide finalement de faire les réparations les plus urgentes. Le
23 avril 1909, on propose la transformation en partie de l'asile
en une école professionnelle pour les pupilles de l'assistance
publique. |
Guerre 14-18.
L'asile
de Bouttes-Gach est aménagé en annexe de l'hôpital le 16 novembre
1915 pour les soldats contagieux, jusqu'au 29 septembre 1919.
277 soldats allemands y
seront internés. |
Guerre 39-45. L'asile est
transformé en caserne pour le GMR "Minervois" qui s'y installe le
16 novembre 1941. Après la création de la Milice Française à
Carcassonne en 1943, ce sont les troupes de la Franc-garde
agissant contre les maquis qui occupent Bouttes-Gach
en
profitant d'un déplacement |
Le GMR restera stationné plusieurs mois à Clermont-Ferrand avec le groupe "Auvergne". |
Le premier commandant, Robert Brenière, originaire de Bar-le-Duc, instigateur du 1er plan d'alerte et de ramassage, s'illustrera surtout après son départ de Carcassonne, à la tête du GMR "Lorraine" qu'il entraînera dans la clandestinité. |
Son successeur, le Commandant RAMPAL, peu après sa prise
de fonction prend des contacts avec la résistance. Une
rencontre est même organisée avec le maquis à NANTUA. Le
Commandant s'y rend accompagné de l'Officier BEIGBEDER.
Ses prises de position, son patriotisme lui vaudront
d'être interné par les allemands avant la libération.
Libéré par l'avance alliée, il sera réintégré dans ses
fonctions. |
À la même époque, quelques faits indiquent
l'état d'esprit du Groupe du Minervois. Alors que les
Allemands qui occupent nouvellement la zone libre,
veulent enlever la
statue d'Armand BARBES, député du peuple, célèbre pour
son « Vivre Libre ou Mourir », de nuit, celle-ci sera
emmurée dans le casernement et ne reparaîtra qu'à la
libération. |
De même un lot impressionnant de chaussures fut dérobé à
la WEHRMACHT et dissimulé au dessus des cuisines. |
Les FFI reprendront BOUTTES GACH et interneront dans le
local qui deviendra la radio, les rares GMR qui sont
restés là pendant la présence de la Milice. |
Pour la petite histoire et sans vouloir être exhaustif au
plan du fonctionnement des GMR, on relèvera cette anecdote
qui laisse rêveur... Une prime de rendement de 333 francs
qui représentait 1/6 du salaire; s'ajoutait à celui-ci,
si le fonctionnaire n'avait eu aucun reproche. En cas de
manquement, on pouvait entendre
« Vous aurez 333 ». |
Le 1er Janvier 1945, le comité d'épuration dans lequel siègent quelques GMR qui se sont illustrés dans la résistance, examine le cas des fonctionnaires du GMR Minervois. Beaucoup seront à l'origine de la C.R.S. 163 qui reprendra possession de son cantonnement le 1er juillet 1945. |
En 1976, un violent incendie détruit
l'ancien asile de Bouttes-Gach. La CRS s'installe dans de nouveaux
locaux, route de Narbonne. |
Les bâtiments ruinés seront rasés et on construira sur leur emplacement la résidence du Méridien. Aujourd'hui, on a oublié qu'un enfant abandonné aux portes de l'hospice en 1818 a ensuite légué une immense fortune pour le bien-être des vieillards les plus démunis. Plus rien sur ce site n'indique la mémoire de Lucien Bouttes-Gach, bienfaiteur du département de l'Aude." |
Façade du casernement de Bouttes-Gach (Février 1942) |
Rassemblement aux couleurs. |
Les officiers du GMR |
Véhicule de patrouille partiellement blindé sur wagon de transport. (Peugeot 402 "DK5J") |
(Toutes ces photos - collection Philippe Beigbeder) |
Liste non exhaustive des officiers du groupe (source Gallica J.O. de 41 à 44) : |
Commandant
Brenière Robert (16/11/1941
au 14/09/1943) Commandant Rampal Denis (15/09/1943 au jusqu'à internement par les allemand en 1944 (Dossier resistant GR 16 P 499150) |
OP-HC Baptiste Raymond |
OP-HC Beigbeder Albert |
OP-2 Pejoux Georges |
OP-1 Courbin Justin |
OP-1 Perrot Roger |
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> CRS n° 163 |