Les Polices Mobiles

GMR  "Poitou"

 

       
 
L'insigne représente une partie du blason des comtes de Poitiers et de Toulouse. 
                              
"De gueules semés de château d'or".
Le blason du Poitou était :
 "De gueules à cinq châteaux donjonnés chacun de trois tourelles d'or, ordonnés en sautoir"
  
 
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           A Poitiers, le GMR se trouva confortablement installé dans une aile du Collège Saint-Joseph, réquisitionnée pour l'occasion. Sa présence se manifestait à l'extérieur par deux guérites peintes aux couleurs françaises, aussitôt installées devant l'entrée de l'établissement.
            A l'intérieur de l'enceinte, loin des regards du public et de l'occupant, matin et soir, l'ensemble du personnel, sous les ordres de ses officiers, procédait à une discrète mais néanmoins solennelle cérémonie de montée et descente des couleurs.
 
            Après l'occupation totale du territoire, les Allemands n'apprécieront guère ces démonstrations patriotiques qu'ils feront interdire.(cf -"Une police de Vichy" A. Pinel)
             Le groupe Poitou, après avoir été constitué durant l'hiver 1942-1943 au centre d'instruction d'Aincourt, participa d'abord à des opérations contre les réfractaires au STO.
              Après avoir été déployée sur Châtellerault et Poitiers à la suite des divers attentats, l'unité fut ensuite affectée à la garde d'un secteur du canal de la Marne au Rhin situé dans le département de la Meuse, entre Contrisson et Mauvages. Pour assurer cette mission de plusieurs mois, l'unité comprenait trois officiers, douze gradés et cent trente et un gardiens, répartis sur six secteurs de surveillance, couvrant environ soixante-seize kilomètres de rives. Le commandant et son état-major avaient établi leur cantonnement près de Bar-le-Duc, dans une maison bourgeoise réquisitionnée pour l'occasion. Le reste du personnel, réparti en petits postes le long du canal, était logé chez l'habitant. Pour la nourriture, chacun se débrouillait. Une partie prenait ses repas au cantonnement du commandement du groupe. Les autres s'organisaient en fonction des moyens des localités qui les hébergeaient. Les uns mangeaient à la cantine d'une tuilerie, d'autres dans des cafés de village ou, chez une "dame débitante". Le reste enfin dans des locaux mis à disposition par les mairies. Les jours passant, la surveillance du canal poussait les hommes à l'oisiveté et à l'ennui.
               Les relations quotidiennes avec la population se faisaient plus personnelles et la discipline avait tendance à se relâcher. La conduite trop "familière" de certains agents fut dénoncée auprès des autorités. L'inspection dépêchée sur place n'eut pas de mots assez durs pour condamner la désinvolture et le comportement scandaleux du personnel. Il leur était notamment reproché de fréquenter les cafés et de trop se lier avec la population locale. La rumeur allait jusqu'à évoquer les relations coupables avec des femmes dont les maris étaient prisonniers.
 
             C.R. du brigadier-chef Gibault  - Le GMR "Poitou" de fin 42 à 1945.
( Source : Archives départementales de la Vienne - cote 72 W 1)
 
Liste des fonctionnaires du GMR "Poitou" ayant participé à la libération de Nancy.
(Source : Ministère des armées - Mémoire des hommes
- SHDGR_GR_19_P_54_017_ 0006 et  ......_0005.)
 
Voir le document : "Des camps dans la Vienne" 1939-1945.
 
Voir : Quelques notes du groupe (Source : Archives départementale 86 cote 106 W 121)
 
Liste non exhaustive des officiers du groupe (source  Gallica J.O. de 41 à 44) :
 
Commandant   Lescane     Jean
OPP                      Pellerin    Jean
OP-2                     Consil       André                              et                Abeillard    Pierre
OP-1                     Pageaut   Pierre **   (> crs 62)   et                Penhouet   Louis
OP-1                     Audurier  Marcel                            et                Leve             André
OP- 1                    Couturier  Bernard
 
** L'Officier Pageaut Pierre ..."A démissionné de ses fonctions en décembre 1943 pour rejoindre les forces de la résistance. A été blessé dans un engagement avec les troupes d'occupation"  (Arrêté du 26 juin 45 -Source : "Le GMR du Périgord" de Sylvain Le Bail)
Il sera ensuite réintégré et affecté à la CRS n° 62 en février 1946 avant d'être révoqué en 1947.
 
 >  CRS n° 91
 


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