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L'insigne de la CRS 83 a été dessiné sur instruction du
Commandant ESMIOL vers 1950 par le gardien ZAMORO. 1er casernement Abbaye de Reigny, 89270 Vermenton |
Exercice de charge dans le parc du casernement en 1945 |
HISTORIQUE DE LA C.R.S. 83 |
Constituée à la fois d'anciens GMR
(groupes mobiles
de réserve de VICHY), et d'anciens résistants, la
CRS 83 naît
comme le Corps
des CRS, le 8
décembre
1944. |
Elle reçoit comme lieu d'implantation Le bourg de
VERMENTON,
au sud
d'AUXERRE. |
A l'époque,
Les déplacements se font à pied et par
voie ferrée. |
Les premiers jours |
En 1945 l'unité
quitte VERMENTON
et s'installe à AUXERRE, dans la caserne
GOURE, où
elle commence à être motorisée. |
Les Officiers nommés en 1945 : |
Commandant Capelle Félix |
OP-1 David André |
OP-2 Bondon Maurice et Rodot Daniel |
OP-2 Mentgen Roger et Besancenot Michel |
Le 11 septembre
1945, une
section et
déplacée en camionnettes
à DIJON, à
l'occasion des fêtes commémoratives
de la
Libération ; au retour, arrivant à
VIELMOULIN,
après
SOMBERNON, une des camionnettes croise un
camion
transportant des fûts de vin dont l'un prolongé
d'un robinet en cuivre
heurte le
véhicule
administratif puis deux gardiens assis à L'arrière, qui
sont tués sur
le
coup. |
Ce seront les premiers fonctionnaires des CRS tués en service commandé. |
Fin 1946, la compagnie se déplace au Havre pour surveiller le camp de Tareyton |
Défilé de la CRS 83 en déplacement à Forbach en 1946 |
Le 16
septembre
1947
la C.R.S. 83 quittant
AUXERRE
s'installe au
quartier DAVOUST à JOIGNY, qu'elle
ne quittera
plus. |
Le 20 Novembre
1947 l'unité est déplacée à MARSEILLE, au plus fort
des grèves
insurrectionnelles : elle participe avec
d'autres unités
à de nombreux maintiens de L'ordre très violents, ainsi
qu'à la perquisition effectuée le
6
décembre au siège du parti communiste. |
Le 30 décembre 1947 la CRS 83 rejoint JOIGNY. |
Durant plusieurs années l'unité effectue de nombreux
déplacements, concernant essentiellement
des missions
de surveillance
frontalière. |
Recherche de prisonnier de guerre évadés. |
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En février 1952, le Commandant principal PAILLERET
venant de Sarreguemines a succédé au Commandant ESMIOL qui
actuellement remplit de nouvelles fonctions à
l'Etat-major.
Au cours de l'année, le seul déplacement de Kehl a
permis à la compagnie de renouer connaissance avec la
frontière allemande, son pont renommé sans oublier notre
grande ville alsacienne Strasbourg.
Le mois de juin a été agrémenté par une courte visite
à la capitale (manifestation Rigdway) complété par un
splendide voyage en cars sur les côtes normandes à
l'occasion de l'anniversaire du débarquement. Ainsi nous
avons pu visiter cette belle région inconnue de nous tous.
Enfin les vacances ! Pour la C.R.S. 83, la saison des
contrôles routiers est arrivée. Pendant de longs mois nos
C.R.S. assureront pour le bienfait des usagers de la route
leur surveillance.
Grand événement sportif ! Sur l'initiative de notre
Commandant, deux équipes de football sont nées :
Récompense : « premier match, premier succès ». Nos
voisins militaires se sont vus infliger par notre
sélection 6 à 2. A qui le tour...
N'oublions pas nos judokas ! Sous la conduite de notre
dévoué moniteur « ceinture verte », 31 gardiens ont passé
avec succès devant une ceinture noire du C. N. S. C., leur
ceinture (orange et jaune).
Félicitations à tous nos sportifs.
Notre section syndicale forte de 110 adhérents a à sa
tête :
Président : CUNCHON, Brigadier.
Vice-Présid. : PORCHEROT, Brig.
Trésorier : VANECHOP, Gardien.
Terminant son mandat, elle se félicite de la bonne compréhension du
Commandant dans l'accomplissement de sa mission. *******************
Le 15 novembre 1954, à
la suite des évènements survenus le 1er
Novembre, la CRS 83 fait mouvement
sur
l'Algérie où
elle restera jusqu'au 28 janvier 1955.
La Compagnie
effectuera ainsi
de nombreux séjours en Algérie,
alternés
avec des déplacements à PARIS et sur les
frontières de
l'EST.
Le 31
Mars 1961, la
CRS 83 arrive à ALGER. Dans la nuit du
21 au
22 avril 1961,
l'unité est
chargée
d'assurer la protection extérieure
de la Délégation
Générale ; vers deux heures, elle est encerclée par
des éléments
fortement armés du
1° REP,
régiment putschiste ; sur instructions,
la compagnie
est regroupée à proximité et n'agit pas tandis que
les rebelles
prennent possession des lieux et arrêtent
le Général
GAMBIEZ.
Durant le putsch
la CRS 83 n'assurera, tout comme l'ensemble de
nos formations
déplacées en Algérie, que des
missions
de police pure, consistant essentiellement
en des barrages.
Le 1 mai 1961 après
de nombreuses opérations
de perquisition,
déclenchées après l'échec
du
putsch, l'unité fait
retour sur
JOIGNY .
Elle ne reverra
l'Algérie qu'une seule
autre
fois du 23
mars, au
10 avril 1962.
Le 1er mars 1964 la CRS 83
devient ta CRS 44. |
Les Commandants :
·
Février 45 au 21/06/47
Commandant CAPELLE
Félix muté en Novembre 1947
au VI°
Groupement de MARSEILLE.
·
du 21/06/47 au 11/06/48
Lieutenant
BESANCENOT Michel, par intérim.
·
du 11/06/48 au 30/08/49
Commandant
PALARIC Pierre provenant de la CRS 42 de NANTES.
·
du 1/01/50 au 15/12/51
Officier de Paix
Principal
ESMIOL (nomme ensuite Commandant).
·
du 15/12/51 à 1952
Lieutenant DAUDET
Clovis par intérim.
·
de 1952 au 1/11/1954
Commandant PAILLERET
Eugène (nommé ensuite Cdt-Pal,
muté le 16/06/55
au 6° Groupement
de METZ).
·
du 01/09/55 au 01/06/59
Commandant LEVE
André muté au 6° groupement de METZ.
·
du
01/06/59 au 2/09/62
officier
de Paix
Principal MARTINI Jean provenant de la CRS 3 de QUINCY
nommé commandant le 26/08/59 et admis à la retraite.
·
du 02/09/62 au 01/03/64
officier de paix principal VICENS Vincent
nommé sur place
commandant le 18/05/63. |
Voir également les dessins de Gerhard Steinhaus |
Par arrêté du 1er octobre 1954, la médaille d'honneur de la police est décernée à titre exceptionnel et posthume au gardien Guereau du peloton motocycliste, décédé en service commandé. (voir Bulletin n°7) |
> CRS n° 44 |