Les Polices Mobiles

GMR  "Limousin"

 

             
 
L'insigne représente le blason du Limousin   "
D'hermine à la bordure de gueules".
 
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Adresse du GMR :  66 Faubourg des Casseaux (Aujourd'hui 66 avenue des Casseaux à Limoges - photo ci-dessous)   
 
Plan de masse de 1941 (Archives de la haute Vienne)
Origine du casernement :
En 1825 une usine de blanchiment de toiles est attestée sur ce site. Elle est exploitée par les frères Boudet, fabricants de calicots, flanelles et droguets à Limoges.
En 1863, Jean-Baptiste Rudeuil, successeur de Martial Boyer, tanneur à Limoges avant 1810, acquiert les bâtiments. Il y implante des ateliers de tannerie.
De 1863 à 1915, la tannerie est exploitée sous la raison sociale des Etablissements Rudeuil-Boyer.
 
Puis de 1915 au début des années 1940 sous la raison sociale G. Beaure-d'Augères gendre et successeur.
En 1943, le nouveau propriétaire, l'entreprise de transport routier Bernis céde les bâtiments à l'état qui les transforme et les adapte avec l'aide des premiers occupants le "GMR Limousin".
D'une superficie totale de 5.090 m2 le casernement est composé essentiellement de deux immeubles de 2 étages et de garages (construits en 1945) entourant une cour centrale de 2.119 m2
La caserne sera occupée par la CRS n° 122 jusqu'en 1993.
 
Rassemblement au casernement
 
Le casernement du GMR  (Source : Archives municipales de Limoges cote 6Fi1638)
 
(Col Bernard Pacherie)
 
(Col Bernard Pacherie)
  
H.Pacherie en garde statique aux environs de Limoges                 Gardiens Fritz et Mouzard
(Col Bernard Pacherie)
 Gardien Maurice HARDY

Départ en déplacement pour Evaux les Bains
du 27 mars au 27 avril 1944
(Col Bernard Pacherie)
 
 
Liste non exhaustive des officiers du groupe (source  Gallica J.O. de 41 à 44) :
 
Commandant    Eveillard       André Marie Pierre               
OPP                       Descubes     Pierre          (puis commandant sur place)
OP-2                      Marmain      Marcel
OP-                         Anthonioz   Eugène        (chargé de la comptabilité  en 1942)
OP-2                      Bouillet         André
OP-1                      Desbordes  François      (puis adjoint du Cdt Régional)
OP-1                      Becquet        René (devait rejoindre cette unité depuis le GMR "Berry")
OP-1                      Bonin            Roland
OP-1                      Ricaud           Louis
 
Gardien Robert Van de Mert affecté comme comptable le 01/12/42
 
Quelques affectations retrouvées dans la presse :
--Monsieur Ronnin Richard ? , officier de paix de première classe est nommé au G.M.R. Limousin à Limoges (Appel du Centre du 1er septembre 1943).
--MM. Raymond Martin (G.M.R.),  Louis Ricaud (G.M.R.)  et  Yves Bonnet (G.M.R.)  sont nommés à Limoges  aux  titres de commandants de gardiens de la paix et officiers de paix, à titre probatoire (Appel du Centre du 28 septembre 1943).
--M. Becquet René, officier de paix de 1re classe, est nommé à Limoges, au groupe de réserve « Limousin ». (Appel du Centre du 29 novembre 1943).
--M Bouillet, officier de paix 1e classe est nommé au G.M.R. de réserve Limousin à Limoges (Courrier du Centre du 14 février 1944).
--M. Desbordes François est nommé au groupe mobile de réserve « Limousin » (Appel du Centre du 3 août 1943).
--M. Desbordes François officier de paix de première classe est nommé adjoint au commandant régional de la région de Limoges (Appel du Centre du 1er septembre 1943).
 
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Le dernier commandant du GMR Limousin était le Commandant Pierre DESCUBES

Arrêté du 12/09/1942 (Source Gallica)
 
Janvier 1943, participation du GMR à la Rafle de Marseille.
Robert Van de Mert (comptable et vaguemestre) témoigne : " Personnellement, Je suis arrivé par camion au Camp de Caïs à Fréjus où les Marseillais, pris lors de la Rafle de Marseille, étaient envoyés par train, avec un garde GMR  de mon unité par wagon. Ces transports se déroulaient dans la meilleure harmonie. Répartis dans les baraques militaires avec 1 ou 2 responsables, les hommes de l'unité rendaient service dans la mesure du possible (achat de carte postale, papier à lettre pour que les gens puissent écrire...). Lorsque le tri des Israélites a commencé, plusieurs d'entre nous (dont Jacques Delarue  mon adjoint comptable) ont aidé nuitamment des israélites à partir car on sentait que c'était peut-être risqué pour eux."
(Source : entretien avec le colonel Van de Mert- Service historique de la défense) 
 
   
https://crifmarseilleprovence.wordpress.com/tag/rafle/         et          http://desinroc.free.fr/vieux_quartier/rafle.html
 
 
Renfort des Brigades de gendarmerie en Corrèze pendant 2 mois car les vols organisés par les faux maquis étaient de plus en plus nombreux.
 
Mission délicate dans les gares à Lyon pour le départ des STO.
 
Un partie des GMR envisagent de rejoindre l'armée secrète de la Corrèze dès l'annonce du débarquement. Piloté par un membre de l'A.S. (Guy Strecher) sur les 80 présents le soir du 6 juin, 43 prennent la route (les gmr mariés souhaitant contacter leurs épouses avant de prendre une décision attendrons un prochain départ).
Rapport faisant état du départ le 6 juin 1944 d'une section pour le maquis de Corrèze. 
 
Suite aux massacres des 9 et 10 juin 1944 à Tulle (99 suppliciés) - Argenton-sur-creuse (67 tués) - Oradour-sur-Glane (642 victimes) L'O.R.A et l'armée secrète souhaitent freiner les départs des policiers pour le maquis pour éviter que les allemands se décident à désarmer toutes les forces de police.
 
              Le 17 août 1944, départ du reste de l'unité (avec l'accord de Guingouin des FTP ) pour un premier maquis de l'O.R.A. au nord de Compreignac en parti pour éviter une rencontre avec les forces FTP qui devaient rentrer dans Limoges.         
Les hommes reçoivent pour mission, l'encadrement de la colonne Elster. 
De retour à Limoges le GMR est cantonné à Isle.
 
              Les trois policiers du GMR limousin qui succombèrent aux combats furent les sous-brigadiers Pincemaille, Alphonse Siegrist et Arnaud.
(Source : Livre dYves Mathieu "policiers perdus" p344)
Affaire Martinet :

Martinet (ancien ouvrier dans l’armée d’armistice au  16° BCP) passe  le concours de gardien de la paix et il est affecté au GMR «Limousin». Contacté par Robic, un adjudant chef de son ancienne unité pour distribuer des tracts de l’organisation «combat», il ne voit rien de mieux que d’en rendre compte au commandant Descubes. Celui-ci envoi son fonctionnaire aux renseignements généraux mais prévient cependant un gradé du 16ème BCP qui se chargera d’avertir Robic et les autres membres de «combat». Ceux-ci quittent leurs domiciles mais une liste de sympathisants sera trouvé au domicile de l’un d’eux. Cette liste dans les dossiers des renseignements généraux entraînera des arrestations et des déportations qui seront imputées à Martinet et Descubes...

 (Source : entretien avec le colonel Van de Mert- Service historique de la défense) 
 
 Au groupe "Limousin" le capitaine Pierre D. sera poursuivi pour avoir, en août 1943, sous les ordres de son commandant, au cours d'une opération de ratissage, arrêté 10 réfractaires qui furent jugés à Limoges avant d'être déportés en Allemagne. D'après certains renseignements, les rapports personnels du Capitaine D. avec les chefs de la Milice demandaient à être étudiés de prés..... ( ref A. Pinel)
 
      Arrêté du 1 novembre 1945  (JO du 25/12/45)      
(JO du 19/06/46)
(Source : Gallica )
 
Voir également la biographie de Robert Van De Mert 
 
 Effectif du GMR Limousin en 1944 : 196 gradés et gardiens.
 
 
Albert LELORRAIN mort le 8 Juin à Jugeals-Nazareth sera le premier mort du groupe qui est passé au maquis le 6 Juin 1944. 
 
 
  > CRS n° 122 
 


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