Les Polices Mobiles

GMR  "Guyenne"

 

    
L'insigne représente le blason du duché de Guyenne
"De gueules, au léopard d'or, la fasce en chef d'azur aux trois fleurs de lys d'or "
 
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Emplacement du GMR au 44, rue Laharpe     Bordeaux
 
Historique tiré en partie du livre "Sur les traces de la CRS 181" d'Eric Dussert et Pascal Gensous
 
Place d'armes rue Laharpe (Coll Famille Randé) tirée du livre "Sur les traces de la CRS 181"
 
                Par arrêté du 20 juin 1942 Jean Jusseau est nommé commandant de 2° classe et effectue un stage de sécurité publique à Versaille avant d'être affecté au GMR Guyenne.
                L'officier de paix André Bidou sera le premier à rejoindre l'unité.
                Les officiers Robert Gomila et  Guy Uturald  (OP HC) sont affectés à l'unité à la même date, le 26/09/43.
                Cependant et comme dans beaucoup de groupes l'un sera proche de la résistance (Gomila) et l'autre dévoué à la cause de Vichy.
                L'officier de Paix Pierre Randé rejoint également l'unité (Il entretient des liens avec la résistance des Landes).
Pierre Randé (Coll famille Randé tirée du livre "Sur les traces de la CRS 181")
 
                L'officier  Henri Mérigard rejoindra l'unité comme adjoint du commandant après avoir été l'adjoint du commandant régional Jean Vignes.
 
                 En 1943, comme beaucoup d'autres unités, le GMR se déplace dans la Meuse pour assurer la garde des écluses.
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                 En mars 1944 l'unité rejoint l'Yonne pour aider les brigades franches dans leurs missions.
                 Lors de combats à Noyers quatres gardes sont blessés  ( source Gallica)
 
                 Voulant certainement prouver au commissaire Gregoire qu'il pouvait, avec son unité, faire aussi bien que les corps francs, le Commandant Jusseau décide d'attaquer la ferme du Carrelet.
 
                 Le 27 mars 1944, lors d'une opération contre le maquis, 4 GMR sont tués (Obsèques à Tonnerre avec une importante mise en scène.(Source : A.Pinel)
 
 
Extrait du livre "Sur les traces de 181"

"Le commandant Jusseau s'était mis en tête un beau matin du 27 mars 1944, d'attaquer la ferme dite du Carrelet, occupée par de jeunes résistants. La réponse ne s'était pas faite attendre lorsque, après avoir effectué les premières sommations, André Daprey, chef du groupe des résistants, leur avait répondu :  "Quelle police ?"     "G.M.R.", avait-on rétorqué.

Cette réponse avait provoqué un déluge de feu. Au bout de trois quarts d'heure, Jusseau abandonnait le terrain et confiait la responsabilité de cet assaut au brigadier-chef Francis Laugerotte, ancien sapeur-pompier de Paris. À la tête de deux sections, malgrè son inexpérience au feu, celui-ci ne tint pas longtemps sa position et s'écroula touché par une balle, cinq minutes après le départ du commandant Jusseau."......"Les effectifs n'ayant pas pris part à cette attaque ont longtemps pensé que Laugerotte était l'unique responsable de cette folle entreprise. On avait même caché la vérité à sa famille en déclarant que sa mort faisait suite à un bombardement. L'autre gradé, le brigadier-chef Pierre Boutin, ancien garde mobile, habitué des armes et du feu, avait compris l'impérieuse nécessité de se replier afin d'éviter un carnage et de soigner les blessés. Une première voiture était partie avec deux résistants, dont André Daprey gravement touché aux deux bras. Le reste des maquisards avait réussi à s'enfuir à bord d'un véhicule tout en chantant la Marseillaise. Trois autres effectifs du G.M.R. y avaient laissé la vie, Roger-Pierre Sirat, 21 ans, Lionel Tintillier, 22 ans, Marcel Fargues, 18 ans, et le brigadier Roger Sainte-Marie, 38 ans, lui-même résistant, soucieux à chaque fois de prévenir le maquis local, comme lors du premier déplacement du G.M.R. dans la Meuse dans le but de garder les écluses qui explosaient suite au passage des résistants. Ironie de l'histoire, un résistant tué par d'autres résistants sans le savoir... "

 
Extrait du musée de la résistance en ligne :
"Le minuscule maquis Garnier s'installe dans la cabane des Zizigots, dans la forêt de Lucy-le-Bois, avant de gagner Poilly-sur-Serein puis la ferme du Carrelet près de Noyers-sur-Serein. C‘est là que le 27 mars se déroule le premier grand combat du printemps 1944 dans l’Yonne. André Daprey est blessé aux deux bras et évacué sur Auxerre en traction avant par deux de ses hommes."
 
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                  Le 27 mars 1944, l'OP Gomila qui n'a pas participé au combat de la ferme du Carrelet (suite à un accident de moto providentiel...) est arrêté sur son lit d'hôpital et conduit à Bordeaux avec un autre membre du GMR (Alphonse Castaignos) où plusieurs résistants ont été arrêtés. Ils seront torturés et incarcérés au Fort du Hâ.
Fort du Hâ
                  Quelques semaines plus tard, Gomila fut réintégré au GMR suite à une libération par erreur. (source   livre "Sur les traces de 181")
 
                  En juin 1944, pour suppléer aux carences de la police urbaine, le préfet fit appel aux agents du GMR "Guyenne" qui gardaient depuis le début du mois de mai une ligne électrique dans la région.
                  Le 17 juillet une section du groupe intervient à Vernasseau dans l'allier L'Officier Randé méne cette action sans arme mais se voit attribuer les aiguillettes d'argent (il refusera de les porter).
                  En août le GMR est cantonné à l'école Paul-Bert à Vichy 
                  Le 13 août 1944, Le commandant Jusseau convoque les deux officiers de paix Gomila et Randé afin de se rendre à l'Hôtel Thermal , siège des GMR. Gomilla dénoncé pour sa tentative de retourner le GMR au profit de la résistance est de nouveau arrêté avec trois collègues et sont internés au château des Brosses, siège de la milice à Bellerive-sur-Allier.
Château des Brosses
                   Quelques jours après leur arrestation, profitant du départ précipité des miliciens face à la progression des alliés, ils s'échappent et rejoingnent le reste du groupe passé dans la résistance.
 
Groupe Etié-Jamot à Cusset (Coll famille Etié - tirée du livre "Sur les traces de la CRS 181"
 
                  Le 23 août, à l'entrée du village de Cusset un barrage de l'unité intercepte un convoi de la garde personnelle du Maréchal pétain qui a décidée de rejoindre les rangs de la résistance. Le barrage et levé et l'ensemble du GMR présent exprime sa volonté de rallier le maquis.
                  Le groupe est réuni à Montaiguet-en-Forez sous la banière du colonel Colliou. Sa mission en septembre 1944 : freiner la progression de la colonne Elster.**
** Colonne allemande composée de 18500 soldats et personnels militaires de la Wehrmacht et commandée par le général Elster qui se repliait vers le nord-est de la France. Sa reddition le 16 septembre à Issoudun (département de l'indre) est considérée comme l'un des épisodes militaires les plus glorieux de la résistance intérieure française. (Wikipédia)
 
Les GMR Guyenne du groupe "Didier" (Coll famille Etié - tirée du livre "Sur les traces de la CRS 181"
 
                  Après avoir rejoint Lyon le groupe reçoit l'ordre de rejoindre Bordeaux par le train. 
                  Le 28 septembre arrivée à Bordeaux et dissolution du groupe le 15 octobre.
 
                  Le groupe est dissous le 15 octobre 1944 est la plus grande partie de ses effectifs  est reversée au commissariat de bordeaux dans la 11ème compagnie du corps urbain.
                  Tous attendent les résultats du comité d'épuration... 
 
                 Par arrêtés en date du 21 mars 1945, pris en application de l'ordonnance du 27 juin 1944 relative à l'épuration administrative le commandant Jusseau a été révoqués sans pension.
 
                 A la création des CRS, la 11ème Cie du corps urbain devient la CRS n° 181 et prend ses quartiers dans le domaine du Château Ardilos avec comme premier commandant l'officier Gomilla.
 
Commandant      Jusseau    Jean         
OPP                        Mérigard  Henri
OPHC                     Uturald     Guy
OP                          Bidou        André
OP                          Gomila      Robert
OP                          Randé        Pierre
 
 


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